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Lou Jeanmonnot, c'est fini ?

Lou Jeanmonnot, c'est fini ?
Publié le , mis à jour le
Victorieuse samedi de la mass-start à Pokljuka, Lou Jeanmonnot a su dompter ses nerfs sur le dernier tir. La Française a-t-elle enfin trouvé la clé pour gérer ces situations qui lui posent problème ?
C'est un paradoxe. Lou Jeanmonnot est (déjà) considérée comme l'une des plus grandes biathlètes françaises de l'histoire. La preuve ? Elle est désormais la seule, depuis sa victoire samedi sur la mass-start de Pokljuka, à avoir remporté sept courses lors d'une même saison de Coupe du monde. Pourtant, la Franc-Comtoise a un problème: elle, si régulière, a du mal à conserver son meilleur niveau lorsque cela compte vraiment.

Ainsi, cette saison, Lou Jeanmonnot a été déçue de son rendement sur les championnats du monde ou lors de l'étape française d'Annecy-Le Grand Bornand. Par le passé, elle a aussi souffert dès qu'elle a porté le dossard jaune de leader de la Coupe du monde. Et récemment, à Nove Mesto, elle a cafouillé deux balles lors du dernier tir debout, laissant la gagne s'envoler.

Lou Jeanmonnot, la bonne recette ?


Samedi, lors de la mass-start de Pokljuka, Lou Jeanmonnot s'est de nouveau présentée en tête lors de l'ultime passage sur le pas de tir. Et cette fois, en prenant son temps, et en domptant ses nerfs, elle assuré le 5/5 qui lui a permis de l'emporter. "Je suis vraiment très contente de la manière dont j'ai couru aujourd'hui (samedi) que ce soit la gestion sur les skis ou dans la tête, a confié au micro de la chaîne L'Équipe. Je suis fière de ce dernier tir, j'ai fait face à tout ce qui me fait peur."

La Française explique comment elle a abordé cette course avec le staff. Elle a utilisé une métaphore. Celle d'un surfeur qui se retrouve confronté à une vague immense, et qui pourrait être tenté de rebrousser chemin, par peur. Mais Lou Jeanmonnot s'est dit: "tu montes sur cette putain de vague, c'est la plus belle".

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Voilà comment elle va aborder sa vague géante à elle, la lutte pour le gros globe de cristal, la semaine prochaine à Oslo. "Elle a peut-être résolu cette équation dont on parlait en prenant son temps lors du dernier tir pour mettre les balles", espère le journaliste de L'Equipe, Tangi Kerhoas.

Les problèmes seraient-ils terminés pour la Française ? La principale intéressée se refuse à penser ainsi, car en biathlon, la vérité d'une course n'est pas forcément celle de la suivante. "Je n'ai pas envie de dire que j'ai trouvé la solution, parce que LA solution n'existe pas, c'était plutôt la solution du jour J", explique Lou Jeanmonnot.

En attendant, en revenant à seulement 20 points de Franziska Preuss au classement tgénéral de la Coupe du monde, la Française a maintenant son destin en mains avant les trois dernières courses. "Lou a tout pour le faire, estime le consultant Alexis Boeuf. Maintenant c'est à elle de décider." 

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