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Le coup de gueule d'Amandine Buchard

Le coup de gueule d'Amandine Buchard
Publié le , mis à jour le
Absente de la liste des sélectionnés pour les championnats d'Europe de Podgorica le mois prochain, la double médaillée olympique Amandine Buchard (-52kg) a fait part de sa colère, car elle estimait avoir sa place en vue de sa préparation pour les Mondiaux du mois de juin à Budapest.
Décidément, la sélection française pour les championnats d'Europe de judo de Pogdorica aura fait couler beaucoup d'encre... Dans un premier temps, les tricolores ayant pris part aux JO de Paris 2024 et débuté tard leur saison n'avaient pas été inclus dans la liste. Clarisse Agbegnenou, absente de la sélection pour les championnats d'Europe mais présente dans celle des championnats du monde (au mois de juin à Budapest), avait fait appel afin de prendre part aux "Europe". Elle a eu gain de cause.

Jeudi, c'est Romane Dicko qui a été ajoutée à la liste alors qu'elle ne l'était pas à la base. Mais Amandine Buchard n'a pas eu cette chance et elle le regrette. La judokate de 29 ans, médaillée d'argent aux JO de Tokyo en -52kg puis de bronze à Paris 2024, souhaitait participer aux championnats d'Europe (où elle a été sacrée en 2021 et 2023) afin de préparer au mieux les championnats du monde (où elle a décroché quatre médailles de bronze). Mais Martha Fawaz lui a été préférée.

Buchard : "Je déteste la position dans laquelle la Fédération me place aujourd'hui"


Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux, Amandine Buchard, qui s'est lancée dans un double projet fou judo-rugby à 7 en vue de Los Angeles 2028, n'a pas caché sa colère. Morceaux choisis : "Au-delà de la légitimité, je m’interroge sur les décisions qui m’ont écartée, alors que j'avais clairement exprimé mes objectifs à la Fédération et au staff. Ce championnat devait être une étape importante à ma préparation pour les Mondiaux, surtout dans ma catégorie où la concurrence européenne est redoutable. (...) Après les Jeux de Paris, j'avais exprimé le besoin d'une communication claire et transparente pour éviter de revivre un parcours dans le stress et les tensions. Je commence à peine cette nouvelle olympiade qu'on m'impose déjà un choix qui n’est pas le mien. (...) Je déteste la position dans laquelle la Fédération me place aujourd'hui. Depuis mes premières sélections en équipe de France en 2011, mes performances et ma régularité ont toujours parlé d'elles-mêmes. Jamais je n'ai douté de ma légitimité ni ressenti le besoin de me comparer à mes camarades pour prouver ma place. Cette situation est malsaine et inacceptable. Une injustice qui me révolte. Je mérite d'être entendue et respectée dans mon parcours. Il est temps de me remettre au centre de mon propre projet. (...) Je tiens quand même à féliciter mes coéquipières sélectionnées pour ces championnats, force à vous." Suite à ce message, la Fédération française de judo va-t-elle encore modifier sa sélection ?
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