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L'après-JO difficile de Kirpichnikova

L'après-JO difficile de Kirpichnikova
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Vice-championne olympique du 1500m l'été dernier, Anastasia Kirpichnikova va tenter de se qualifier pour les championnats du monde de Singapour fin juillet. Mais cela s'annonce délicat pour la nageuse, qui a vécu un après-JO agité, comme elle le confie dans L'Equipe.
A Paris 2024, elle est la seule nageuse française à avoir décroché une médaille, et elle en a bien profité. A 24 ans, Anastasia Kirpichnikova est devenue vice-championne olympique du 1500m, un peu plus d'un an après avoir été naturalisée française, elle qui est née en Russie mais s'entraîne en France avec Philippe Lucas depuis 2019. La spécialiste des longues distances raconte ce vendredi les mois qui ont suivi les Jeux Olympiques dans les colonnes de L’Équipe. Et cela a été assez agité. D'abord, la nageuse a souhaité savourer sa médaille olympique et décompresser après de longues années de travail.

« Après les Jeux, j'ai fait la fête toutes les nuits pendant deux mois », reconnait-elle. « Qu'elle aime sortir et boire des canons, ça va peut-être choquer mais c'est son équilibre, abonde Philippe Lucas. Elle est comme ça, on ne change pas les gens. Je lui demande juste de faire attention à son alimentation, à sa récupération et aux massages. »

Anastasia Kirpichnikova a ensuite repris l'entraînement par intermittence, et a terminé quatrième du 1500m des championnats du monde en petit bassin de Budapest en décembre. Puis elle a repris des vacances, mais a paniqué le jour où elle a découvert ses mains, ses pieds et sa bouche bleus. Elle a alors consulté un médecin généraliste en Russie ("elle avait besoin d'être près de sa famille", assure Lucas), qui s'est inquiété de voir un cœur aussi gros et lui a demandé d'arrêter la natation !

Lucas : "On va tout faire pour qu'elle se qualifie mais ce n'est pas gagné"


Philippe Lucas lui fait comprendre que ce médecin était plus habitué à voir des "papys et des mamies" que des sportifs de haut niveau, et elle a alors consulté un médecin de l'INSEP, qui s'est montré bien plus rassurant. « J'ai compris que je pouvais tout perdre. C'est ma vie. Je me suis dit que je ne dirais plus que je n'ai pas envie de nager. Je suis très motivée. J'ai compris que je devais tout changer », raconte Anastasia Kirpichnikova.

La voici donc désormais pleinement motivée à se qualifier pour les championnats du monde de Singapour fin juillet. Mais il faudra réussir les minimas fixés à 16'09, sachant que son record de France, battu lors des JO, est de 15'40"35. « On va tout faire pour qu'elle se qualifie mais ce n'est pas gagné. Mais on sait qu'elle revient vite. C'est déjà pas mal. Elle n'a pas son poids de forme et il lui manque un peu de caisse qu'elle a perdue », admet Philippe Lucas. Le compte à rebours est lancé.
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