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La « galère sans nom » de Kevin Mayer

La « galère sans nom » de Kevin Mayer
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Le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer, blessé depuis près d’un an, s’est confié vendredi auprès de L’Equipe et France 2 sur la « galère sans nom » qu’il vit. Mais l’athlète de 33 ans croit toujours en un retour.
7 juillet 2024. A quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, Kevin Mayer se rompait les ischio-jambiers. Onze mois plus tard, le recordman du monde du décathlon n'est toujours pas remis sur pied, loin de là. Présent à Roland-Garros vendredi, l'athlète de 33 ans a fait le point sur son état de santé auprès de France 2 et de L'Equipe, et il semble avoir du mal à voir le voir le bout du tunnel.

"J'ai eu une très grosse blessure, ce n'était pas du fake. J'ai le nerf sciatique irrité, je peux faire de l'athlétisme, il n'y a pas de soucis. Mais mon nerf peut envoyer de mauvais signaux aux muscles et je peux me blesser. J'ai un très bon niveau en athlé, mais tant que ce n'est pas résorbé à 100 %, je peux me péter un tendon ou un muscle sans ressentir de gêne avant. Ça va de mieux en mieux, mais c'est galère", reconnait-il.

"Galère", un mot qui revient plusieurs fois dans ses interviews. "J'aurais pu faire comme Renaud (Lavillenie) et me faire opérer, c'est le même problème qu'on a, peut-être encore pire pour lui. Mais l'opération, je sais que ça peut aller très bien dans un sens comme dans l'autre. Renaud a pu reprendre, mais Pierre-Ambroise (Bosse) a eu pareil et il a arrêté à cause de ça. Je veux trouver la solution autrement qu'avec l'opération et c'est une galère sans nom. Mais je suis un battant, je sais que je reviendrai. Je ne sais pas quand, mais je sais que je vais revenir. Si ce que je fais marche, ça peut être très vite, si ça ne marche pas, il faudra trouver d'autres choses", poursuit le décathlonien.

Mayer : "J'ai vraiment choisi un sport de merde"


Kevin Mayer n'a toujours pas tiré un trait sur une éventuelle participation aux Mondiaux de Tokyo à la mi-septembre, mais il lui faudra pour cela être en mesure de faire un décathlon complet et réussir les minimas (8381 points). Et au vu de ses propos, cela semble assez mal engagé.

"Ce qui est le plus frustrant, c'est que je peux jouer au padel, au tennis, au basket, au beach-volley, je n'ai rien. Dès que c'est de l'athlétisme et que c'est à l'intensité complète, ce n'est pas du tout pareil. J'ai vraiment choisi un sport de merde, où je sens que si je ne suis pas à 100 %, il n'y a rien qui passe." Le double vice-champion olympique et double champion du monde va devoir s'armer de patience.
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