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JO 2024: Pourquoi autant de finales perdues ?

JO 2024: Pourquoi autant de finales perdues ?
Publié le 11 août 2024 à 22:40, mis à jour le 11 août 2024 à 20:57
C’est le gros bémol de ces Jeux de Paris 2024 pour la France: les (trop) nombreuses finales perdues. 15 sur 21 au total.
« Ce sont des Jeux exceptionnellement réussis », de l’aveu même de Claude Onesta, le manager de la haute performance à l'Agence nationale du sport (ANS). Au total, pas moins de 64 médailles sont tombées dans l’escarcelle de la délégation tricolore – dont 16 titres – soit deux records olympiques pour la France si l’on fait abstraction des Jeux parisiens de 1900 où plus de la moitié des sportifs engagés étaient du cru (103 médailles dont 27 en or).

Pour autant, il est une amertume qui persiste au vu des opportunités manquées, et notamment de la vingtaine de quatrièmes places constatée dans ces Jeux 2024. La frustration étant plus grande encore à la leur des finales perdues. Seuls six duels sur 21 confrontations ultimes ayant tourné à l’avantage du ou des représentants locaux: au rugby à sept masculin, au judo par équipes, au volley masculin et pour le judoka Teddy Riner, le surfeur Kauli Vaast et la taekwondoïste Althéa Laurin.

« 14 médailles d’or perdues »


Ces 15 duels pour l’or inaboutis, ce sont autant de regrets éternels bien souvent. Et un pourcentage de victoire en finale qui en dit long: 28,57%. Quand il était de 38,9% sur l’ensemble des six précédentes Olympiades, depuis Sydney en 2000. « On identifie 14 médailles d'or ratées, qui semblaient très accessibles par des gens qui les réalisent très régulièrement, souffle Claude Onesta. Beaucoup ont échoué, mais c'était aussi souvent leur première rencontre olympique, dans un environnement qui, avec la présence de leurs proches, devient chargé. Ces quatorze-là, si on n'en réussit qu'un tiers, on est sans discussion troisièmes au classement des nations ! »

Reste le sentiment du devoir accompli malgré tout, au vu des progrès enregistrés depuis 2021. « Il y a trois ans, quand je suis rentré de Tokyo et que j'essayais d'avoir un discours positif, je me demandais bien par où on allait passer, confie Claude Onesta. A cause du Covid, on n'avait quasiment rien pu faire jusqu'aux Jeux de Tokyo et il nous restait trois ans pour passer de 33 médailles à bien plus, sensiblement avec les mêmes athlètes. Car même si des (Léon) Marchand et (Félix) Lebrun ont contribué à la réussite à Paris, globalement, on avait les mêmes athlètes à 90%. Imaginer le double de podiums en trois ans, c'était presque un pari impossible. Quand on sait que sur les vingt dernières années, d'Athènes à Tokyo, on était à une moyenne de 37,2 médailles, passer à une soixantaine, ça m'inquiète presque pour ceux qui vont prendre la suite, parce que là, on a mis la barre haut ! »
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