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Dopage: Marie-José Pérec, les terribles accusations

Dopage: Marie-José Pérec, les terribles accusations
Publié le 27 juil. 2024 à 08:17, mis à jour le 27 juil. 2024 à 07:27
Même si elle avait choisi le même entraîneur que l'Allemande avant les Jeux Olympiques de Sydney, Marie-José Pérec accuse toujours de dopage Marita Koch, la recordwoman du monde du 400 mètres.
Marie-José Pérec n'était pas facile à suivre. Mais s'il y a bien un moment où la Guadeloupéenne a pris tout le monde à contre-pied, c'était en février 2000. A ce moment-là, "Marie-Jo" vient de traverser la pire période de sa carrière. En 1997, un an après son fabuleux doublé aux JO d'Atlanta, elle se blesse. Puis en 1998, elle tombe malade, et reste loin de pistes pendant deux ans, loin des projecteurs.

En février 2000, Marie-José Pérec prend alors cette décision inattendue. Elle quitte Los Angeles, où elle s'entraînait sous les ordres du légendaire John Smith, pour rejoindre Rostock, en Allemagne. "Je ne savais pas où c'était Rostock, confie la championne tricolore dans le documentaire que lui a consacré Canal+. Je savais juste que c'était tout là-haut, où ça caillait. Moi-même je me disais: 'T'es folle, tu as un problème, jamais tu ne dois faire ça.' Et l'autre moi disait: 'Mais c'est ce que tu dois faire'."

Pourquoi cette décision interpelle ? Parce qu'en Allemagne, c'est un certain Wolfgang Meier que Marie-José Pérec vient rejoindre. L'ex-entraîneur et mari de celle qui détient toujours le record du monde du 400 mètres, Marita Koch. Or, ce record qui date de 1985 appartient à une époque bien sombre de l'athlétisme, et la performance de l'Allemande de l'Est a toujours été fustigée par Pérec elle-même. "Ce record ne compte pas, disait la Française au sujet des 47”60 de Marita Koch. Pour moi, mon chrono est le meilleur chrono de l'histoire."

https://x.com/canalplus/status/1814918362377425343

Pérec: "Je ne change pas d'avis sur le fait que je pense qu'ils étaient dopés"


Au moment de rejoindre Wolfgang Meier, Pérec sait qu'elle risque une tempête médiatique. Elle appelle alors Jérôme Bureau, le directeur de la rédaction de L'Equipe, pour s'inquiéter: "Vous allez m'en mettre plein la gueule, tu penses ?", lui lance l'athlète. Pourtant, Pérec assume, et assure qu'elle se soumettra à tous les contrôles, pour ne pas que la fin de sa carrière soit entachée par le dopage. On connaît malheureusement la suite, avec ces JO de Sydney 2000 pour lesquels la Français se qualifie, mais où elle finit par s'enfuir, quelques jours avant la compétition.

Vingt-quatre ans plus tard, Marie-José Pérec ne regrette rien, et assume tout: son choix de carrière, comme ses propos accusatoires sur Marita Koch. "Je ne change pas d'avis sur le fait que je pense qu'ils étaient dopés, clame-t-elle dans le documentaire de Canal+. Par contre, ce sont des gens qui ont un savoir-faire en ce qui concerne l'entraînement, et c'est ce que je suis allée chercher."

Derrière les 47”60 de l'Allemande de l'Est et les 47”99 de la tout aussi sulfureuse bulgare Jarmila Kratochvilova en 1983, Marie-José Pérec a longtemps été la troisième meilleure performeuse de l'histoire, avec ses 48”25 réussis en finale des Jeux Olympiques d'Atlanta, en 1993. Elle a depuis été dépassée par la Bahreinienne Salwa Eid Naser, auteur d'un tour de piste en 48”14 en 2019.
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