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Dopage: Insultes, boycott des coureurs, Vélo-Club dans la tourmente !

Dopage: Insultes, boycott des coureurs, Vélo-Club dans la tourmente !
Publié le 22 juil. 2024 à 07:10, mis à jour le 22 juil. 2024 à 05:27
Emission phare du service public lors du Tour de France, Vélo-Club a été marqué au fer rouge par les affaires de dopage.
Retiré des plateaux depuis 2016, Gérard Holtz a retrouvé la lumière des plateaux télé à l’occasion du final du Tour de France. Jeux Olympiques obligent, la Grande Boucle s’est en effet achevée à Nice, où il s’est installé depuis plusieurs années. L’ancien visage emblématique de France Télévisions ne pouvait manquer « ce moment de légende », comme il l’a soufflé à Nice-Matin.

Durant plus de trois décennies, Gérard Holtz a officié a officié lors du Tour de France, présentant le Journal du Tour à partir de 1985 puis lançant Vélo-Club en 1992 à la suite de Jacques Chancel, qui présentait jusqu’alors l’émission d’après étape. En plus de trente ans, Gérard Holtz a connu des moments pénibles au premier rang desquels le décès de Fabio Casartelli en 1995. « Il était là, la tête écrasée au sol. Il est mort à un mètre de moi, c’était terrible », s’est-il ainsi souvenu.

Le natif de Belleville garde également un souvenir douloureux des affaires de dopage qui ont pollué le Tour de France, notamment en 1998 avec l’affaire Festina. « On a essayé de faire notre métier jusqu’au bout. De montrer le spectacle du sport et, en même temps, d’être de vrais journalistes. En parlant de tout ce qui se passait », a-t-il raconté, ajoutant : « Ça m’a valu, à Vélo Club, d’être boycotté par les coureurs. »

Mais les coureurs n’étaient pas les seuls à l’avoir mauvaise contre France Télévisions. Il en était de même du public. « C’était chaud, mais on ne faisait que notre travail. Le plus incroyable, c’est que le public m’invectivait de temps en temps, voulait qu’on leur foute la paix, qu’on arrête de parler de doping, a-t-il encore expliqué. Pour eux, les coureurs restaient malgré tout des héros. C’était complètement fou. »

De l’aveu même de Gérard Holtz, cette édition 1998 a bien failli marquer une rupture entre le Tour de France et le service public. « J’étais complètement écœuré. Avec Patrick Chène, on s’est même posé la question de savoir si on allait continuer », a-t-il confirmé.

 
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