logo Sports.fr

Darleux, un dernier défi avant la retraite

Darleux, un dernier défi avant la retraite
Publié le
Cléopatre Darleux s’apprête à disputer ses derniers matchs avec le Metz Handball avant de mettre un terme à sa carrière. Pour Ouest-France, la gardienne a livré ses sentiments à l’approche de la demi-finale entre son club et Odense en Ligue des champions (ce samedi, 18h).
Il est fort possible qu’il y ait un brin de nostalgie au-dessus de la tête de Cléopatre Darleux ce samedi à partir de 18h. Mais à elle d’essayer de ne pas y faire attention pour garder la tête la plus froide possible. Dans vingt-quatre heures, la gardienne abordera la demi-finale de la Ligue des champions avec son club - Metz - face à Odense (Danemark) pour une place pour le titre dans ce Final Four. Avec en tête que peut-être ce samedi, elle disputera son dernier match de LDC de sa carrière car à 35 ans, Cléopatre Darleux a décidé il y a peu de tirer sa révérence à l’issue de cette saison.

Alors évidemment, plus la date fatidique de cette fin d’exercice se rapproche, plus les émotions s’entrechoquent. Avant cette demi-finale, la Française a accordé une interview à Ouest-France pour évoquer ses impressions.

« Je comprends de plus en plus que la fin approche, reconnait la Messine. Il y a un petit compte à rebours qui est lancé depuis un moment. Après, l’idée de me dire que je vais vivre mon dernier match n’est pas ce qui m’anime. Ce qui m’anime actuellement, c’est notre quotidien. Je me demande ce que je peux faire au mieux pour performer avec l’équipe durant ces derniers matches. J’essaye aussi de profiter de chaque instant, car j’aime énormément ce que je fais. »

Un combat contre les commotions cérébrales


Avant d’aborder cette demi-finale de Ligue des champions, une compétition jamais remportée par l’ancienne Brestoise, cette dernière s’est penchée sur les raisons de cette décision. « C’est vraiment le plan familial, assume la gardienne. Ça fait 20 ans que je suis pro, que je fais ça au quotidien. Maintenant, j’ai une fille qui va avoir 6 ans, donc je trouve que c’est parfois plus de contraintes que de positif. En soi, je pense que je pourrais continuer, or je vois que ça a atteint ses limites. » Récemment, celle qui possède plus de 200 sélections en équipe de France a subi plusieurs commotions cérébrales. Néanmoins, elle a tenu à clarifier les choses : « Ça n’a pas du tout été un facteur, a t-elle averti. Après, une fois que ma décision a été prise, je me suis dit que sur ce point-là ce n’était pas plus mal de raccrocher. Mais ce n’est pas la raison qui me fait arrêter. »

Ces dernières semaines voire ces derniers mois, Cléopatre Darleux a fait des commotions cérébrales son cheval de bataille. Et comme elle l’a indiqué, la gardienne a échangé avec la Fédération pour tenter de faire bouger les lignes et les règles… « Déjà, le carton rouge pour un tir dans la tête et pas seulement sur jet de 7 mètres, imagine t-elle, toujours à « OF ». Et ensuite, le protocole commotion. On a encore beaucoup de chemin à faire sur ça. On doit se calquer sur le rugby qui a énormément évolué là-dessus. Il nous faut une réelle évolution, car ce qui est fait aujourd’hui n’est pas assez. Je reçois aujourd’hui beaucoup de messages, du monde amateur, qui me disent : « Heureusement que vous parlez, car nous ne savions même pas ce que nous avions ». Beaucoup de témoignages m’alertent et c’est aussi pour ça que j’ai envie d’aider. » À l’avenir, la Lorraine a indiqué vouloir rester dans le milieu du handball, après une possible formation de manager.
Publicité

Accessibilité : partiellement conforme