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Biles se confie

Biles se confie
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Simone Biles s'est entretenue pour le quotidien L'Équipe au sujet de sa notoriété et de la vie après le succès des Jeux Olympiques de Paris 2024.
On l'avait quitté à Paris, remportant trois médailles d'or (concours général par équipes, concours général individuel, saut de cheval) et une d'argent (sol) lors des derniers Jeux Olympiques en France. La star américaine de la gymnastique Simone Biles est revenue dans les colonnes de L'Équipe sur l'après-JO. Une notoriété pas évidente à gérer et la question d'un retour à la compétition encore non élucidée.

Biles prend notamment l'exemple de Léon Marchand, placé très vite sur le devant de la scène après ses performances exceptionnelles dans la capitale parisienne. Caméra, autographe, célébrité, les athlètes de la trempe de Biles et Marchand ont dû gérer un statut qui a changé du jour au lendemain. Quelques jours après Paris 2024, l'Américaine est rentrée à Chicago, se coupant du monde pendant une semaine. « Je pense que ce qu'il a choisi (en évoquant Marchand), partir en Australie, c'était parfait. J'ai le sentiment que c'est exactement ce que j'aurais fait », explique Biles.

« Il faut rester fidèle à soi-même »


Présente à Madrid à l'occasion des Laureus World Sports Awards, Biles a reçu ce lundi le trophée de sportive de l'année pour la cinquième fois de sa carrière. Septuple championne olympique, l'Américaine est passée d'anonyme à superstar. Si elle reconnaît avoir l'expérience désormais pour gérer la notoriété, le statut est toujours compliqué à appréhender. « Avant, j'étais une parfaite anonyme dans la foule, et c'était une vraie bénédiction ; maintenant, où que je sois, on me reconnaît, on m'interpelle, on me demande un autographe, une photo... C'est bizarre d'être connue de tout le monde quand, toi, tu ne le recherches pas. Mais je crois qu'il faut rester fidèle à soi-même, continuer à s'entraîner, à vivre à peu près normalement. »

« Mon corps vieillit, on verra »


Depuis sa pause et son discours sur la santé mentale des athlètes féminines, Simone Biles profite de son temps libre. Elle va mieux et ne se sent plus stresser. Les entraînements et les compétitions ont laissé la place au repos. Elle avoue que « Paris a agi comme une thérapie ». Un nouveau chapitre s'offre à elle, entourée de son mari. « Je peux passer à autre chose, m'amuser, voyager à travers le monde, être avec mon mari et me détendre. Avoir réussi à verbaliser mes troubles, avoir accepté d'être aidée a changé ma vie [...] Une des conséquences, c'est que je me sens plus en phase avec mon corps et mon esprit », explique-t-elle. Mais le monde de la gymnastique et les fans de l'Américaine se posent évidemment la même question. Reverra-t-on Biles en compétition et surtout à Los Angeles en 2028 ? Si elle pense avoir laissé le relais à Rebeca Andrade, sa participation aux prochains JO semble bien loin. Surtout que son corps a encaissé des chocs. « Mon corps vieillit. Je l'ai ressenti à Paris. À la fin de la compétition, je suis rentrée au village, j'ai pris l'ascenseur et mon corps s'est littéralement effondré : j'ai été malade pendant dix jours. » Une présence à LA ? « Sincèrement, je ne sais pas. On verra ! »
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