Bigot range son marteau

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Le meilleur lanceur de marteau français des dernières années, Quentin Bigot, a annoncé ce jeudi qu'il prenait sa retraite, à 32 ans, en raison de nouveaux problèmes de dos.
Son dernier concours aura donc été celui du meeting d'Angers, il y a quasiment un an. A 32 ans, le lanceur de marteau mosellan Quentin Bigot a décidé de prendre sa retraite, après que ses problèmes de dos se sont réveillés, comme il l'a expliqué dans un long message publié sur les réseaux sociaux.
"Il y a des instants dans une vie où il faut avoir le courage de dire stop. De poser les marteaux… et de regarder derrière soi avec tendresse et fierté, commence-t-il. Ce n’était pas la dernière saison que j’avais imaginée. J’aurais tant voulu ressentir une dernière fois cette montée d’adrénaline, ce frisson unique pendant plus de 20 ans. Mais la réalité s’impose parfois avec force : mon dos, fidèle compagnon de lutte et de douleurs, s’est rappelé à moi. Exactement là où j’avais été opéré d’une hernie discale en 2023. Et cette fois, j’ai décidé de l’écouter, pour de bon. Je ne prendrai pas le risque d’une blessure plus grave. Car au-delà des stades d’athlétisme, une autre vie m’attend. Une vie où je veux être présent, entier. Mes enfants n’ont pas à payer un prix trop lourd pour les porter, courir avec eux, les faire voler dans les airs. Mon épouse mérite un homme solide, une épaule fiable sur laquelle elle peut s’appuyer. Et j’ai encore tellement de rêves, de choses à construire ou bouger. À lancer. Pour le plaisir, cette fois. Alors oui, c’est le cœur un peu serré mais serein apaisé que je vous annonce la fin de cette aventure. Une aventure extraordinaire. Des moments de lumière, de doute, de peur, mais toujours dans l’envie d’avancer. Et je l’ai tout donné. Chaque jour. Chaque instant. Chaque compétition. J’ai toujours mis 100 % de ce que j’étais."
S'il n'a pas réussi à battre le record de France de Gilles Dupray (82,38m), Quentin Bigot restera comme l'un des meilleurs lanceurs de marteau français, avec un record à 80,55m signé en 2022. Le Mosellan, ancien champion d'Europe espoirs (en 2011), était le plus jeune athlète de la délégation française aux JO de 2012, où il a été éliminé en qualifications. Mais sa carrière a connu un premier tournant en 2014 lorsqu'il a été contrôlé positif à un stéroïde anabolisant. Suspendu quatre ans, dont deux ans avec sursis, Quentin Bigot n'a depuis jamais hésité à parler de cette "erreur de jeunesse" pour mettre en garde la jeune génération contre les dérives du dopage.
De retour à la compétition en 2016, il échoue au pied du podium des Mondiaux l'année suivante, pour 36 centimètres. Sur la pente ascendante, le lanceur français devient l'un des meilleurs du monde, et est récompensé en 2019, en décrochant la médaille d'argent lors des championnats du monde de Doha (78,19m), avant de finir cinquième lors des JO de Tokyo 2021. Il bat son record personnel l'année suivante, finit 4e aux Mondiaux de Eugene, mais c'est à partir de l'été 2022, aux championnats d'Europe de Munich où il finit septième, que son dos commence à le gêner. Et le privera des Jeux Olympiques de Paris, car il était trop juste pour réussir les minimas. Le père de deux enfants (Tobias, 4 ans, et Brianna, 1 mois) range donc son marteau. Mais il a déjà un nouvel objectif : devenir maire de Gandrange, cette ville de 3000 habitants située non loin du Luxembourg, l'année prochaine.
Son dernier concours aura donc été celui du meeting d'Angers, il y a quasiment un an. A 32 ans, le lanceur de marteau mosellan Quentin Bigot a décidé de prendre sa retraite, après que ses problèmes de dos se sont réveillés, comme il l'a expliqué dans un long message publié sur les réseaux sociaux.
"Il y a des instants dans une vie où il faut avoir le courage de dire stop. De poser les marteaux… et de regarder derrière soi avec tendresse et fierté, commence-t-il. Ce n’était pas la dernière saison que j’avais imaginée. J’aurais tant voulu ressentir une dernière fois cette montée d’adrénaline, ce frisson unique pendant plus de 20 ans. Mais la réalité s’impose parfois avec force : mon dos, fidèle compagnon de lutte et de douleurs, s’est rappelé à moi. Exactement là où j’avais été opéré d’une hernie discale en 2023. Et cette fois, j’ai décidé de l’écouter, pour de bon. Je ne prendrai pas le risque d’une blessure plus grave. Car au-delà des stades d’athlétisme, une autre vie m’attend. Une vie où je veux être présent, entier. Mes enfants n’ont pas à payer un prix trop lourd pour les porter, courir avec eux, les faire voler dans les airs. Mon épouse mérite un homme solide, une épaule fiable sur laquelle elle peut s’appuyer. Et j’ai encore tellement de rêves, de choses à construire ou bouger. À lancer. Pour le plaisir, cette fois. Alors oui, c’est le cœur un peu serré mais serein apaisé que je vous annonce la fin de cette aventure. Une aventure extraordinaire. Des moments de lumière, de doute, de peur, mais toujours dans l’envie d’avancer. Et je l’ai tout donné. Chaque jour. Chaque instant. Chaque compétition. J’ai toujours mis 100 % de ce que j’étais."
Du dopage au podium mondial
S'il n'a pas réussi à battre le record de France de Gilles Dupray (82,38m), Quentin Bigot restera comme l'un des meilleurs lanceurs de marteau français, avec un record à 80,55m signé en 2022. Le Mosellan, ancien champion d'Europe espoirs (en 2011), était le plus jeune athlète de la délégation française aux JO de 2012, où il a été éliminé en qualifications. Mais sa carrière a connu un premier tournant en 2014 lorsqu'il a été contrôlé positif à un stéroïde anabolisant. Suspendu quatre ans, dont deux ans avec sursis, Quentin Bigot n'a depuis jamais hésité à parler de cette "erreur de jeunesse" pour mettre en garde la jeune génération contre les dérives du dopage.
De retour à la compétition en 2016, il échoue au pied du podium des Mondiaux l'année suivante, pour 36 centimètres. Sur la pente ascendante, le lanceur français devient l'un des meilleurs du monde, et est récompensé en 2019, en décrochant la médaille d'argent lors des championnats du monde de Doha (78,19m), avant de finir cinquième lors des JO de Tokyo 2021. Il bat son record personnel l'année suivante, finit 4e aux Mondiaux de Eugene, mais c'est à partir de l'été 2022, aux championnats d'Europe de Munich où il finit septième, que son dos commence à le gêner. Et le privera des Jeux Olympiques de Paris, car il était trop juste pour réussir les minimas. Le père de deux enfants (Tobias, 4 ans, et Brianna, 1 mois) range donc son marteau. Mais il a déjà un nouvel objectif : devenir maire de Gandrange, cette ville de 3000 habitants située non loin du Luxembourg, l'année prochaine.
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