Loeb, l’énorme coup de tonnerre ?
Condamné à l’exploit, mardi, après une erreur de navigation et une énième crevaison en fin d’étape, Sébastien Loeb a entretenu le maigre espoir qu’il lui reste de remporter enfin son premier Dakar. En décrochant la victoire sur la 9e étape, mercredi, le pilote alsacien a en effet repris quatre minutes à Carlos Sainz et pointe de nouveau à une vingtaine de minutes de l’Espagnol, leader depuis l’étape « 48 heures chrono ».
A trois étapes de la fin, le pilote de 61 ans, qui compte déjà trois sacres au Dakar, n’en demeure pas moins le grand favori à la victoire finale. Pour autant, Guy Fréquelin, qui a eu les deux hommes sous ses ordres lorsqu’il était le patron de Citroën en WRC, estime que le Français a les armes pour renverser son ancien coéquipier au sein de la marque au chevron. Tout du moins si sa voiture le laisse tranquille.
Seb peut le faire, bien sûr
« Seb peut le faire, bien sûr, a-t-il ainsi asséné dans les colonnes de L’Equipe. Mais il ne peut plus se permettre d’avoir des soucis. Quand je vois qu’il a encore crevé deux fois aujourd’hui (mardi), je me dis que ce n’est pas normal. Cette voiture a un problème, peut-être lié aux suspensions, qui provoque les crevaisons. Malheur aussi au premier qui fera une erreur de pilotage. Peut-être que Carlos est celui qui est le plus exposé à ça tellement il est volontaire ! »
En cas d’échec, la malédiction se poursuivra pour le nonuple champion du monde de rallyes. Mais pour Guy Fréquelin, ces échecs à répétition de Sébastien Loeb sur le Dakar ont des explications. « Il ne l’a pas gagné pour plein de raisons extérieures. Peut-être qu’il n’a pas forcément fait les bons choix de carrière au bon moment. S’il avait décidé de conduire une Toyota plutôt que de signer chez son équipe actuelle, il aurait peut-être déjà gagné le Dakar, a-t-il confié Il n’a pas eu de chance non plus quand il était chez Peugeot. Et Daniel (Elena, son copilote en WRC puis lors de ses cinq premiers Dakar), même si c’est difficile à entendre pour lui tellement il a apporté à Seb en WRC, n’était peut-être pas le copilote idéal pour débuter en rallye-raid, une discipline très spécifique. »
