Pourquoi certaines odeurs réveillent notre anxiété

Evidemment, renifler sa poubelle n’a rien d’agréable et peut parfois même donner envie de fuir loin. Mais qu’en est-il des odeurs relativement neutres qui, pourtant, nous font monter des bouffées d’angoisse ? Plongée au cœur des mécanismes cérébraux à l’origine de ce phénomène.

Fumée, désinfectant, eau de Cologne… Selon notre vécu, certaines odeurs peuvent être associées à des émotions négatives. Les sentir à nouveau, même dans un tout autre contexte, peut alors faire naître une réaction de stress plus ou moins violente. Mais que se passe-t-il réellement dans le cerveau pour qu’une simple effluve puisse générer un tel état d’alerte ?

Pour apporter des éléments de réponse, il faut d’abord comprendre comment le cerveau traite les informations sensorielles. Les stimuli issus de la vue, de l’ouïe, du toucher et du goût passent par une même zone centrale du cerveau : le thalamus. Agissant comme un relais, il trie toutes ces informations avant de les envoyer vers les régions cérébrales concernées, où elles sont interprétées.

L’odorat fait exception. Les signaux olfactifs suivent un circuit unique, bien plus rapide. Ils sont traités par le bulbe olfactif, qui les transmet directement aux régions émotionnelles (amygdale) et de la mémoire (hippocampe), sans passer par le thalamus. 

Une activation plus rapide du circuit de la peur

Si les réactions aux odeurs sont plus vives, c’est parce que les systèmes olfactifs et...