Manque de libido, pénétrations douloureuses : un diagnostic après 30 ans d’errance

Pénétrations douloureuses, brûlures… Depuis toujours, Marianne*, 62 ans, connaît des problèmes sexuels jamais vraiment questionnés. Un jour, elle apprend qu’elle souffre d’une vulvodynie qui est en lien, dans son cas, avec les violences sexuelles subie dans son enfance. Témoignage.
Une consultation gynécologique de routine qui tourne à la révélation. Tout au long de son existence, Marianne*, 62 ans, n’a jamais ressenti une pointe de désir. Sans chercher toutefois à expliquer cette libido défaillante – ou plutôt inexistante – elle s’était fait une raison au fil du temps. Le plaisir des corps, après tout, ce n’était pas vraiment son truc. Et pour cause : chaque contact intime était synonyme d'une douleur effroyable, comparable à une décharge électrique. « Depuis toujours, j’étais dans l’impossibilité totale de mettre des tampons, j’avais des douleurs incroyables à la pénétration, se souvient-elle. À tel point qu’avant chaque rapport sexuel, je buvais un verre pour me désinhiber. » La souffrance faisait partie intégrante de son intimité. Mais au fond, elle s’était résignée à aller contre ce qu’elle pensait être sa nature.
« Est-ce que vous avez subi des violences sexuelles dans l’enfance ? »
Jusqu’au jour où la ménopause est venue rajouter son grain de sel : « En plus d’une absence totale de libido, j’étais désormais sujette à une grande sécheresse vaginale. » Là où...