L’effet Mandela : quand notre mémoire collective nous trompe

Vous est-il déjà arrivé de partager avec d’autres personnes un souvenir qui, en réalité, n’existe pas ? Théorisé par Fiona Broome en 2009, l’effet Mandela a depuis été reconnu par la science mais peine encore à être expliqué.
« Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? » Vous avez sans doute reconnu cette phrase du film Blanche Neige. Pourtant, elle n’a jamais été prononcée dans le dessin animé de Disney. Face à son miroir, la reine déclame en réalité ces mots : « Miroir magique au mur, qui a beauté parfaite et pure ? ».
Cette confusion, partagée par de nombreuses personnes, est une parfaite illustration de l’effet Mandela. Il a été théorisé pour la première fois en 2009 par la chercheuse américaine Fiona Broome qui, assistant à une conférence, apprend que Nelson Mandela est mort libre en 2013, et non en prison dans les années 1980 comme elle en était persuadée. Partageant cette anecdote sur un site dédié, elle découvre alors qu’elle est loin d’être la seule victime de cette fausse mémoire collective.
Qu’est-ce que l’effet Mandela ?
L’effet Mandela désigne un phénomène où plusieurs personnes partagent un même souvenir erroné. Il peut s’agir de faits historiques, comme pour Fiona Broome, mais également de paroles de chansons, répliques de films, personnages issus de la culture populaire, logos…
L’un des exemples le plus souvent cité concerne le tube « We are the champions » du groupe...