Affaires de famille : Magali, 59 ans : « Il trouvait toujours un prétexte pour rester à la maison et ne rien faire de sa journée »

Mère hyper-protectrice ou toxique, sœur fusionnelle ou jalouse, ado en crise… Les relations familiales sont aussi riches que complexes. Toutes les deux semaines, une lectrice raconte les liens qui l’unissent à l’un de ses proches. Aujourd’hui, c’est au tour de Magali de livrer son histoire. Celle d’une femme qui a vu son mari, fraîchement retraité, perdre, chaque jour, un peu plus de sa joie de vivre. Et qui s’en est tellement inquiétée qu’elle l’a poussé à consulter.
« Cela faisait plusieurs années que mon mari attendait la retraite avec une impatience non dissimulée, se souvient Magali. Il adorait son boulot d’informaticien, mais il me disait en avoir marre de l’ambiance du bureau. Des petits chefs qui usent et abusent de leur autorité, tout comme des collègues qui tendent des chausse-trapes derrière des sourires hypocrites. Sans même parler de la charge de travail de plus en plus lourde, ni même de la ligne 13 du métro bondée aux heures de pointe.
La retraite, un point de bascule
Jean-Philippe avait hâte d’être libre comme l’air et de pouvoir faire tout ce qu’il avait, toute sa vie durant, remis à plus tard, faute d’avoir suffisamment de temps pour lui. Il voulait notamment reprendre les arts martiaux, auxquels il s’était vaguement initié, quelques années plus tôt, mais aussi s’inscrire à des cours d’espagnol (il avait envie qu’on aille, un jour ou l’autre, à Cuba) et même - pourquoi pas ? m’avait-il...