Histoire d’une pièce : la tong, de la plage aux podiums

La tong quitte le sable fin pour fouler le bitume et devient un soulier ultra-mode.
Sa forme est simple : un entre-doigt et une semelle. Et pourtant, elle existe depuis des millénaires. On retrouve des versions rudimentaires datant de l’Égypte ancienne, fabriquées en feuilles de palmier tressées. Au Japon, il y avait les « zōri », en Inde, les « padukas ». Elle est partout, depuis toujours. Il faudra pourtant attendre le XXe siècle pour que la tong prenne un tout autre chemin. Après la Seconde Guerre mondiale, les soldats américains ramènent des tongs japonaises chez eux. Très vite, la sandale conquiert les plages californiennes avant de devenir dans les années 60, un emblème du style cool, façon surf et soleil. Dans les années 90, c’est le grand boom : tout le monde en porte. Souvent en plastique coloré, avec une aura décontractée, voire négligée, elle est considérée comme pratique, mais pas vraiment fashion.
Comment la tong est devenue cool
Depuis quelques saisons, la tong signe un retour inattendu mais assumé. Elle n’est plus seulement fonctionnelle. Élégante et sobre chez Coperni, rose bonbon et en forme de cœur chez Jacquemus, ornée d’un bijou chez Saint Laurent… même Acne Studios s’en empare, la rendant presque sculpturale. Côté célébrités, elle s’affiche fièrement aux pieds d’ Emily Ratajkowski avec un tailleur oversized. Gigi Hadid avec une mini robe, Hailey Bieber avec un pantacourt ou encore Elle Fanning avec...