Diane Kruger en kimono Givenchy : la tendance inattendue de Cannes

Icône de mode, Diane Kruger n’a jamais eu besoin d’en faire trop. À Cannes, elle choisit la ligne, la coupe, la couleur : une silhouette en jaune acide signé Givenchy.
Cannes, vendredi 16 mai. Sous les flashs du photocall du film Une enfance allemande : Île d’Amrum, 1945, Diane Kruger impose une silhouette d’une précision milliaire : un kimono jaune citron signé Sarah Burton pour Givenchy. Coupée dans un satin duchesse, cette pièce liminaire, présentée lors du défilé automne hiver 2025, convoque l’ADN du tailoring couture. Drapé avec la rigueur géométrique d’un origami, le kimono épouse le corps comme un tailleur sans rigueur corsetée. Le col revers, emprunté au vestiaire masculin contraste avec l’amplitude flottante des manches, évoquant autant le souvenir du costume Noh que l’élan d’une voile prête à capter le mistral. La taille est soulignée par une ceinture large, plus sculpturale que fonctionnelle, qui dessine une ligne en sablier. Aux pieds, des sandales graphiques à bout carré poursuivent ce récit de lignes tranchées et de verticalité épurée. Ce jaune, acide et lumineux, électrise une Croisette engourdie dans les dégradés carmin et les noirs attendus. Une couleur contrepoint, qui évoque à la fois les manteaux signalétiques de Raf Simons chez Jil Sander et le néominimalisme opulent d’un Pierpaolo Piccioli chez Valentino. Derrière cette tenue, se devinent plusieurs strates de narration : un hommage discret au...