Jérôme Dreyfuss : « Pour mes sacs comme dans mes projets d’archi, mon but est de trouver des solutions »
Nous avons rencontré Jérôme Dreyfuss dans son siège parisien, et avons discuté d’un sujet qui le passionne : comment rendre la vie des autres plus douces, avec ses sacs, comme en architecture.
On connaissait Jérôme Dreyfuss pour ses collections de maroquinerie et ses sacs canons, mais le designer est aussi un grand féru d’architecture et de design. Dans un domaine comme dans l’autre, une seule question l'obsède : comment rendre service, quel est le but de cet objet. Rencontre avec un homme passionné, et passionnant, que l’on dit timide, mais qui s’avère particulièrement prolixe quand il est question du bien-être et du mieux vivre de ceux qui l’entourent.
ELLE - Qu’est-ce qui vous inspire dans la création de vos sacs ?
Jérôme Dreyfuss : Je regarde les filles dans la rue, je les regarde galérer avec leur téléphone et leur vélo, et je me dis : « qu'est-ce que je pourrais faire pour l'aider ? La pauvre, elle va avoir mal au cou ». C'est vraiment ça, au départ, mon inspiration : du pragmatisme. J'ai commencé les sacs quand ma femme (la créatrice Isabel Marant, ndlr) a accouché, qu'elle paumait tout, et que je ne voulais pas qu'on ait le traditionnel sac bleu ciel, parce qu'on avait un garçon. Donc, j'ai commencé à travailler autour de ce dont avait besoin de ranger dans son sac : Le biberon, le nounours, le lange, la tétine... Le but, c’était qu’elle ne s’aperçoive même plus qu'elle a un sac, mais qu'elle ait tout à portée...