L’anorexie n’est pas qu’une maladie de filles riches, blanches et minces
La pauvreté et des apports nutritionnels insuffisants peuvent engendrer des troubles du comportement alimentaire.
Makailah Dowell a grandi dans une petite ville de l’Idaho. Elle a connu les privations alimentaires et la condition de SDF. Ce ne sont pas ses parents biologiques qui l’ont élevée mais sa grand-mère, qui avait du mal à joindre les deux bouts avec un salaire de femme de ménage. Pour l’essentiel, elles ont survécu grâce à des bons d’alimentation et à des produits à prix discount de moindre qualité –sauf les rares jours où sa grand-mère revenait avec un généreux carton de nourriture, offert par l’hôtel où elle était employée.
«C’est à ce moment-là que les crises de boulimie ont commencé», se souvient-elle. Après une longue journée de cours, où elle était victime de harcèlement en raison de ses origines ethniques (afro-américaines) et de sa corpulence, l’adolescente cédait à un besoin compulsif de manger, perdant le contrôle devant cette abondance inhabituelle de victuailles. S’ensuivait un sentiment de culpabilité insupportable. Elle a commencé à se faire vomir pour essayer de réparer les dégâts.
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter quotidienne de Slate.fr et ne ratez plus aucun article!
Je m’abonne
Lorsqu’elle a pris conscience …