Comment l’extrême droite s’est emparée du «happy slapping» pour enflammer le débat public

Depuis de nombreuses années, elle s’en sert dans le but d’imposer ses thèses sur l’insécurité et l’immigration.
Cinquante-deux secondes de vidéo ont embrasé la toile en décembre, au point de faire l’objet d’articles dans plusieurs grands médias. On y voit deux adolescentes frapper et traîner par terre une collégienne, tandis que deux autres filment la scène. Des images violentes comme il en existe des millions sur internet… à ceci près que l’une des agresseuses porte le voile.
À l’origine des partages massifs de cette vidéo sur les réseaux sociaux, on trouve des comptes d’extrême droite. Ce n’est pas la première fois que ce camp politique exploite le happy slapping, cette pratique répréhensible qui consiste à filmer des violences pour les diffuser en ligne. En relayant massivement celles qui mettent en scène des agresseurs non blancs, l’extrême droite tente d’imposer dans le débat public ses thèses racistes et xénophobes sur les liens entre insécurité et immigration.
Si la plupart de ces opérations ne prennent pas une ampleur nationale, elles préparent le terrain numérique et médiatique pour que d’autres y parviennent.
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