
Thierry Ardisson : « Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir ! », l’ultime mise en scène mortuaire de l’homme en noir révélée

La France pleure Thierry Ardisson, disparu ce 14 juillet à 76 ans après un long combat contre le cancer. Figure iconoclaste du paysage audiovisuel, l’homme en noir a révolutionné les talk-shows par son impertinence et son élégance sombre. Alors que les hommages unanimes affluent, du président Macron aux confrères médiatiques, une question émerge : comment ce metteur en scène de génie a-t-il orchestré son ultime adieu ? Entre instructions précises et symboles forts, les détails de ses obsèques dévoilent ainsi un dernier numéro parfaitement réglé, reflet d’une existence vouée au contrôle créatif. Voici les secrets de sa dernière mise en scène.
L’église Saint-Roch, cadre d’une cérémonie intime et théâtrale
Ce jeudi 17 juillet à 16h30, l’église Saint-Roch à Paris, surnommée « la paroisse des artistes », accueillera les adieux à Thierry Ardisson. Un choix hautement symbolique pour ce pilier du petit écran, dont l’accès sera d'ailleurs strictement réservé aux proches et invités triés sur le volet. L’inhumation suivra dans le plus grand secret familial, respectant ainsi sa volonté d’intimité malgré une vie sous les projecteurs. Fidèle à son esprit facétieux, le faire-part de décès lance par ailleurs un ultime « Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir ! » accompagné du slogan « Roch never dies ». Une pirouette typiquement ardissonienne, mêlant humour noir et hommage à ce lieu chargé d’histoire culturelle. L’animateur avait explicitement confié ses souhaits au Parisien quelques mois plus tôt : « Le jour où je sentirai la fin approcher, je déciderai de tous les détails ». Une promesse tenue jusqu’au bout.
Lunettes noires et Bowie, les codes immuables de Thierry Ardisson
Le dress code exigé pour la cérémonie résume à lui seul l’essence du personnage : tenue intégralement noire, lunettes fumées optionnelles, mais fortement conseillées. Cet uniforme, en effet devenu sa signature médiatique, transformera l’assistance en miroir posthume de son style audacieux. La playlist, soigneusement sélectionnée par Thierry Ardisson lui-même, mêlera gravité et élégance avec Lazarus de David Bowie et la version récitée d’In My Life des Beatles par Sean Connery. Des choix musicaux révélant sa mélancolie sophistiquée et son amour des icônes pop. L’animateur avait même prévu « l’encens, les enfants de chœur… La totale ! » comme il le clamait dans Le Point, prouvant son désir de grandeur baroque. Ces détails scénographiques, alliant provocation et classicisme, incarnent sa philosophie télévisuelle : surprendre tout en éblouissant.
Hommages médiatiques et héritage familial, le dernier plan de coupe
Alors que l’église Saint-Roch fermera ses portes aux caméras, l’hommage national se déploie ailleurs. Audrey Crespo-Mara, son épouse et complice, présente ce mercredi 16 juillet sur TF1 La face cachée de l’homme en noir, un documentaire intimiste qu’elle a réalisé pour percer le mystère de l’homme derrière le costume. « Qui est l’intime Thierry derrière le spectaculaire Ardisson ? », interroge-t-elle dans le communiqué. Emmanuel Macron a salué un « esprit libre » tandis que Rachida Dati louait son « goût de la transgression ». Autour du cercueil, ses trois enfants – Manon, Ninon et Gaston – et ses ex-épouses répondront à son vœu ultime de réunion familiale. Christine Bravo, absente pour cause d’éloignement géographique, confiait déjà prévoir des visites régulières sur sa tombe, évoquant un lieu « dans le Sud, loin de l’agitation médiatique ». Un repos final en demi-teinte pour ce « grand Parisien » paradoxal qu'était Thierry Ardisson.
À lire aussi sur Nextplz: