
Patrick Sébastien sur CNews : "Être un homme blanc, aujourd’hui, c’est suspect"

Après un échange sur la fin de vie, Christine Kelly a interpellé son invité : « Patrick Sébastien, vous qui êtes le symbole de la France, quelles sont les valeurs disparues de la France aujourd’hui ? ». Une question qui a ouvert la voie à une tirade passionnée du chanteur qui a d’abord dénoncé la stigmatisation autour des origines. « J’ai trois enfants, deux blancs et une métisse. Je ne vais pas dire à deux d’entre eux qu’ils sont des "fins de race" et à l’autre qu’elle est supérieure. Ça ne tient pas debout » a-t-il ainsi lancé afin de dénoncer les discours qu’il juge discriminants, même lorsqu’ils se veulent inclusifs.
Patrick Sébastien évoque un sujet particulièrement sensible
Évoquant son enfance modeste à la campagne, élevé par une mère ouvrière, Patrick Sébastien a donc rappelé les valeurs qu’il considère comme fondamentales : « le respect, le partage, la tolérance ». Il a également affirmé son soutien à la cause LGBT et son ouverture à toutes les différences. « Mais acceptez aussi la mienne » a-t-il insisté, estimant être lui-même aujourd’hui mis de côté. Le ton est alors devenu plus grave pour l’artiste qui a déclaré : « Je ne savais pas que, parce que je suis un homme blanc de plus de cinquante ans, on finirait par me pointer du doigt. Etre un homme blanc aujourd’hui, c’est suspect. Je n’ai pas choisi mon sexe, ma couleur ni mon âge. Et pourtant, j’ai été écarté du service public ».
Une voix libre du paysage médiatique
Patrick Sébastien a ensuite ciblé Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, en critiquant sa volonté déclarée de ne pas représenter la France « telle qu’elle est mais telle qu’elle devrait être ». Un positionnement qui, selon lui, ouvre la porte à une dérive idéologique dangereuse : « On va imposer une vision unique ? Créer une race supérieure ? Ces mots me font peur ». Avec cette intervention, l’artiste rappelle qu’il reste, malgré les années, une voix libre du paysage médiatique. Une voix parfois dérangeante, mais toujours habitée par un attachement viscéral à une certaine idée de la France.
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