Louane (28 ans) saluée par les anti-woke à l'Eurovision : "Elle a choqué la bienpensance"
Louane Emera s'est prêtée à l'exercice de l'Eurovision. Tout comme Slimane, elle a malheureusement échoué à mener la France à la victoire, trébuchant à la septième marche du podium. Cette année, c'est Johannes Pietsch, alias JJ, qui a mené son pays à la victoire : l'Autriche. Ceci dit, son hymne, maman, lui a permis de rafler deux titres exceptionnels : le prix Marcel-Bezançon et le prix de la presse. En effet, sa performance a ému les médias, et certains ont même fait l'éloge d'une pensée à contre-courant, face à une tendance qui aurait pignon sur rues depuis quelques années.
Louane, une candidate "anti-woke" à l'Eurovision ?
Depuis quelques années déjà, le concours de l'Eurovision est décrié. Jugé "nul à chier" par Cyril Hanouna, et qualifié de "concours de la laideur" par Ségolène Royal, il en a pris pour son matricule. En effet, celle-ci s'indignait de la "farce lugubre" qu'offrait le spectacle. Notamment suite à la victoire de candidats queers portant des jupes, au grand dam des âmes les plus conservatrices. Il est vrai qu'on a eu droit à une recrudescence de candidats engagés ces dernières années. Et surtout à une visibilité d'une minorité par l'intermédiaire de candidates et candidats tels que Conchita Wurst, le non-binaire Nemo ou encore Bambie Thug. Louane contribuerait alors à inverser la tendance.
La fin de la "bienpensance du petit bourgeois" selon Gabrielle Cluzel
Pour les "anti-woke" et détracteurs des minorités LGBTQIA, la performance de Louane est à saluer. Gabrielle Cluzel, sur le plateau de Christine Kelly, s'est indignée du "militantisme assumé" des candidats de l'Eurovision. Elle s'est alors félicitée de la présence de Louane, instrumentalisée malgré elle à combattre l'idéologie de la "bienpensance du petit bourgeois". Selon elle, "maman est une ode à la maternité" conventionnelle. Des propos que valide Christine Kelly, qui s'est insurgée de devoir expliquer à sa fille ce qu'est un non-binaire après la victoire de Nemo.
Louane, artiste iconoclaste parmi les "wokes" de l'Eurovision ?
Après avoir loué Louane, qui a "cassé les codes" bienpensants de l'Eurovision, Gabrielle Cluzel s'est attaquée à un gros morceau. À savoir, le festival de Cannes et les Césars, "dégoulinants de bienpensance. On y prime les navets woke et les succès populaires sont méprisés". Sans parler non plus de la cérémonie des Jeux Olympiques de Paris, qui l'a offusquée avec la présence de drag queen. Cela étant, ces dernières années aussi, nous assistons à un usage abusif et galvaudé du terme "woke" (éveillé en anglais). S'il traduisait l'ouverture d'esprit et la considération pour autrui, aujourd'hui, il est utilisé à tout-va et sa teneur est péjorative.
L'interprète "marquée" par la communauté LGBT à l'Eurovision
Mais que penserait Louane pour avoir été ainsi associée à l'anti-wokisme ? "Ado, c'était la première fois que je voyais une mise en lumière sur la communauté LGBT, avait-elle dit au Parisien. Ça m'a vachement marquée. C'est la dernière fois que j'ai vu l'Eurovision avec mes parents". Et pour cause, la chanteuse a perdu ses parents les deux années qui ont suivi le sacre de Conchita Wurst. Une victoire qui a "ouvert tellement de portes" selon Louane.
Participer à l'Eurovision était d'ailleurs le dernier souhait de sa mère. "Elle m'a répété des milliers de fois : 'Un jour, tu feras l'Eurovision'", a-t-elle raconté sous l'émotion. Louane a d'ailleurs un point d'attache avec sa communauté LGBT+. Il y a 3 ans, elle a même repris Wish You Were Gay de Billie Eilish.
