
Claude François Jr : "Ils sont plus attachiants que chiants", la défense vibrante d'un héritage en or

L’héritage de Claude François, icône de la chanson française, ne se résume pas à des tubes intemporels. Depuis sa disparition en 1978, son fils unique, Claude François Jr, porte un legs à la fois artistique et polémique. Récemment, des déclarations de Sheila et d’autres voix ont ravivé les débats sur le caractère exigeant de l’interprète d’Alexandrie Alexandra. Dans une interview accordée à nos confrères de Télé-Loisirs, le jeune homme, souvent discret, sort de l’ombre pour évoquer avec franchise la mémoire de son père. Entre hommage nuancé et révélations chocs, son témoignage dessine un portrait complexe.
Claude François Jr assume les excès d’un père perfectionniste
« Pour connaître Sheila, c'est une des personnes qui en parle le mieux », lance Claude François Jr, esquissant un sourire malicieux. Loin de nier les travers de son père, il les contextualise avec une lucidité déconcertante. « Oui, il y avait des aspects chiants, mais si elle était là, je dirais que c'est un des aspects de sa personnalité. Et surtout, ce n'était pas que ça. » Pour le fils de Cloclo, cette exigence mal perçue cache une quête de sens : « Ils sont chiants parce qu'ils tirent tout le monde vers le haut. » Une défense en forme de plaidoyer, où il rappelle que les critiques oublient généralement l’ambition créatrice derrière l’inflexibilité. « Ceux qui ne veulent pas l’entendre gagnent la terre sur lui », conclut-il, métaphore agricole à l’appui. Un discours qui humanise le mythe sans en occulter les ombres.
L’aveu cash d’un héritier accablé par les dettes
Sur le plateau de Chez Jordan, Claude François Jr balaie les faux-semblants. « Je suis parti en Belgique pour échapper au fisc », assène-t-il, sans détours. En 2007, face à une dette de 10 millions d’euros, l’héritier choisit la « météo fiscale belge », provoquant la stupeur de son interlocuteur. Un exil assumé, presque revendiqué : « Pour alléger l’ardoise, je le dis très simplement. » Si l’évasion fiscale des célébrités fait régulièrement scandale, rares sont ceux qui l’avouent avec une telle crudité. « Honnête » mais controversé, ce choix illustre les tensions entre héritage glorieux et réalités économiques. Un paradoxe qui interroge : peut-on fuir ses dettes tout en honorant un patrimoine artistique ?
La mine d’or qui finance l’héritage
Invité dans Buzz TV, Claude François Jr lève le voile sur une manne insoupçonnée : les droits d’auteur de My Way. « C’est un chiffre à six zéros », confie-t-il, soulignant l’impact planétaire de cette reprise de Comme d’habitude. Entre pubs, funérailles et même faits divers sanglants – comme ces meurtres aux Philippines lors d’un karaoké raté –, la chanson transcende les frontières. « C’est la mélodie française la plus exportée », insiste-t-il, mêlant fierté et pragmatisme. Une rente qui lui permet de « s’arrêter de bosser », à condition de protéger cet héritage. Derrière les chiffres, se dessine l’image d’un fils gardien d’une légende, aussi lucrative qu’encombrante. Un testament musical qui, décidément, n’en finit pas de payer.
À lire aussi sur Nextplz: