Dardust, l'alchimiste du piano et des émotions urbaines

Ce 29 mars, Paris accueille Dardust pour un concert à l'Archipel. Retour sur cet artiste italien aux mille facettes : producteur-star, compositeur caméléon et pianiste virtuose. 

Le studio milanais de Dardust, niché dans le quartier de Città Studi, s’ouvre sur une grande baie vitrée, juste derrière son piano. La lumière naturelle y est essentielle. Peut-être une réminiscence de son enfance dans un petit village des Marches, trop étroit pour contenir ses rêves. À 9 ans, il commence le piano pour imiter sa sœur. Elle abandonne, lui persiste. Le conservatoire devient un refuge, un moyen de mettre des couleurs sur ses journées. 

« L’art a une dimension cathartique », confie-t-il. « La musique aide à évoluer, même à travers les traumas. C’est un peu comme le kintsugi, cet art japonais qui sublime les fissures avec de l’or. Cette idée traverse tous mes albums. »  

Derrière Dardust se cache Dario Faini. Après une formation classique rigoureuse, il découvre l’électro. Certains y verraient une trahison, lui parle de curiosité, d’ouverture, de contamination heureuse. Compositeur, producteur, pianiste, il défie les frontières musicales. Jovanotti, Elisa, Marco Mengoni, Emma, Mahmood, Elodie... la liste de ses collaborations est infinie. Il est l’auteur de deux titres vainqueurs de Sanremo (« Soldi » et « La noia ») et a composé pour le théâtre, le cinéma (« Mani Nude » de Mauro Mancini), et même pour le Super Bowl et les Jeux...