« Wednesday », le jeu vidéo français coproduit par Arte qui brise le tabou de l’inceste

Un nouveau jeu vidéo français produit par Arte traite des violences sexuelles intrafamiliales, un sujet peu évoqué dans l’univers du gaming.
Parler d'inceste dans un jeu vidéo, c’est le travail d'équilibriste de « Wednesdays ». Ce jeu vidéo d'auteur produit par Arte évoque sans concession les violences sexuelles intrafamiliales, une problématique peu traitée dans cette industrie.
Disponible mercredi sur PC et Mac, « Wednesdays » se présente sous la forme d'une bande-dessinée interactive où le joueur reconstitue un à un les souvenirs fragmentés du personnage principal, étrange silhouette à la tête carrée, remontant le fil d'un traumatisme d'enfance.
« J'ai moi-même été victime d'inceste », dit Pierre Corbinais, 37 ans, auteur pour plusieurs jeux et qui dirige ici son premier projet, auquel il a consacré près de trois ans. « J'avais envie de parler de ça à travers le jeu vidéo », ajoute-t-il, car « il faut qu'on en parle plus », « le tabou ne sert qu'à protéger des agresseurs ».
S'il s'est inspiré de son histoire, « le jeu n'est pas autobiographique, c'est clairement fictionnel » et compile « un patchwork de plein de témoignages », précise Pierre Corbinais.
Éviter un aspect voyeuriste
Bien que déconseillé aux moins de 18 ans, « Wednesdays » ne comporte aucune scène d'agression sexuelle ni de description crue. Tout passe par les dialogues et les souvenirs du personnage, parfois lourds de sous-entendus, que celui-ci...