Violences faites aux femmes : la France coupe son aide à des ONG féministes, 5 000 vies en jeu
L’aide publique française au développement est redirigée. Résultat : des associations féministes à l’étranger voient leurs financements s’effondrer. En Équateur, l’organisation Las Hijas de Pandora tire l’alerte. Sans le soutien de Paris, elle devra abandonner des milliers de femmes victimes de violences.
C’est une annonce qui passe inaperçue, mais dont les conséquences sont dévastatrices. Le 4 avril, Emmanuel Macron explique vouloir « recentrer » l’aide publique au développement (APD), pour la diriger vers les zones jugées prioritaires, comme l’Ukraine. Mais derrière ce recentrage, des centaines d’associations féministes du Sud global risquent d’être rayées des budgets.Parmi elles, Las Hijas de Pandora, une petite ONG féministe équatorienne, soutenue via le programme Féministes en action, financé par l’Agence française de développement. Une aide vitale. « Sans cet argent, nous serons forcées d’abandonner 5 000 filles et femmes que nous accompagnons depuis des années », alerte Constanza Jáuregui Tama, militante de terrain, dans une interview accordée à « Libération ». Venue à Paris pour tenter de sauver les financements, elle défend une mission essentielle : soutenir les femmes victimes de violences là où l’État ne fait rien.
« L’exploitation foncière et les violences faites aux femmes sont intimement liées »
Une lutte féministe, écologique et décoloniale
Las Hijas de Pandora est née pendant le...
