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VIH : « Les personnes séropositives souffrent plus de la sérophobie que de la maladie en elle-même »

VIH : « Les personnes séropositives souffrent plus de la sérophobie que de la maladie en elle-même »
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Il y a quarante ans, les scientifiques posaient un nom sur une maladie nouvelle, le sida. D’abord considéré injustement comme une maladie homosexuelle, source d’énormes discriminations hélas parfois encore véhiculées, le sida a été très médiatisé pendant les années 90, mais aujourd’hui, alors que la recherche a bien avancé, on n’en parle moins. Pourtant, le combat continue, et pour la première fois, le virus peut être arrêté. On fait le point avec Camille Spire, présidente de l’association Aides.

ELLE. Comment vivent les personnes atteintes du VIH en 2023 ?

Camille Spire. Il y a deux cas de figure. Une personne séropositive qui n’est pas détectée trop tard et qui prend son traitement aura la même espérance de vie qu’une personne séronégative. Elle devra prendre un médicament tous les jours, ou presque, mais elle peut avoir des relations sexuelles sans transmettre le virus, travailler, et vieillir. Dans le deuxième cas, si la personne est dépistée tardivement, ça peut être plus compliqué pour le traitement. Le corps peut opposer plus de résistance à certains médicaments, il y a des maladies opportunistes qui peuvent s’être déclarées et affaiblir l’organisme. Plus le virus est détecté tôt, mieux c’est. Mais que l’on soit détecté tôt ou tard, la problématique, c’est la sérophobie, c’est-à-dire la discrimination, les micro-agressions. Les personnes nous disent souvent qu’elles souffrent plus des…

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