VIH : Donald Trump coupe les financements, quelles conséquences ?

Cliniques fermées, traitements rationnés, recherches stoppées : en suspendant les aides américaines à la santé mondiale, Donald Trump provoque un effondrement brutal de la lutte contre le VIH. Des millions de vies sont menacées, en majorité des femmes.
D’un trait de plume, Donald Trump a balayé vingt ans de lutte internationale contre le VIH. Le 20 janvier, à peine réinstallé à la Maison-Blanche, il signe une série de décrets qui annoncent la sortie des États-Unis de l’OMS et la suspension des financements de l’USaid, l’agence d’aide au développement. Conséquence immédiate : le plan Pepfar, principal programme de lutte contre le sida dans plus de 50 pays, est gelé. Selon une enquête de Libération, publiée le 13 avril 2025, cette décision met en péril des millions de patient·es, en majorité dans les pays du Sud. L’Onusida chiffre les conséquences possibles à « 6,3 millions de morts supplémentaires » d’ici 2 029. « C’est un recul d’une trentaine d’années », alerte Yves Lévy, chef du service d’immunologie clinique à l’hôpital Henri-Mondor. En 2023, le VIH avait causé 630 000 décès. Et les États-Unis finançaient encore « 81 % des dépenses mondiales » de prévention, de traitement et de recherche, rappelle Vincent Leclercq, directeur de Coalition Plus.
Centres fermés, traitements coupés, recherches censurées
Partout, les conséquences sont immédiates. Des cliniques ferment, des soignant·es sont...
À lire aussi sur Elle: