Victoire du PSG : le foot est-il le dernier bastion des émotions masculines ?

La victoire du PSG de samedi soir soulève une question, à voir les larmes, les étreintes et les embrassades des hommes, le football reste-t-il ce dernier espace où les hétéros peuvent exprimer librement leur vulnérabilité sans perdre leur virilité ?
Samedi soir, le rade parisien dans lequel je suis retransmet le match du Paris Saint-Germain sur deux écrans géants. Pas de bol pour mon amie qui fête ce soir-là ses 30 ans et avait réservé la salle du fond, coup de chance pour mon mec qui m’avait prévenue (ou menacée selon le point de vue) qu’il irait voir PSG-Inter Milan ailleurs s’il n’y avait pas d’écran.
Devant les écrans, une foule d’hommes, maillots floqués sur le dos, écharpes nouées autour du cou et pintes de bière à la main. Beaucoup de supporters, mais aussi des curieux venus humer l’ambiance d’un match dont l’issue, 90 minutes plus tard, s’avérera historique. Et parmi eux, une poignée de supportrices arborant fièrement leur maillot parisien, tentant tant bien que mal de faire entendre leur voix dans ce concert de testostérone assumée.
Fraternité spontanée
But après but, je vois naître – et s’imposer – une forme de fraternité spontanée. Entre deux « ICI, C’EST… PARIS ! », ça hurle, ça s’embrasse, ça se soulève dans les bras. Et à la fin, après la victoire du PSG, ça pleure. Mon expérience ne se limite pas à ce troquet du Xe arrondissement de la capitale. Depuis samedi soir, sur les réseaux...