Une femme victime de violences conjugales fait condamner l'État pour ne pas lui avoir permis d'assister au procès.

En septembre 2020, Khadija n'a pas pu assister au procès de son ex-conjoint pour viols, tortures et actes de barbarie. La plaignante qui estime avoir « été privée de tous ses droits », a fait condamner l'État ce mercredi 21 mai.
L'Etat a été condamné mercredi 21 mai par le tribunal judiciaire de Paris à verser 8 000 euros à une femme privée de la possibilité d'assister au procès de son ex-compagnon violent, notamment en n'ayant pas été convoquée à la bonne adresse.
Le tribunal a estimé que « l'absence de délivrance de la citation à la dernière adresse déclarée (...) constitue à elle seule une faute lourde commise par le service public de la justice ». Il a également reconnu qu'en l'absence de la partie civile au procès, l'audience aurait pu être renvoyée et que le parquet aurait également pu faire appel du verdict afin de permettre à la victime de participer à un nouveau procès. Pour l'ensemble de ces motifs, l'Etat a été condamné à verser 8.000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi par la plaignante.
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« Quand j’ai porté plainte, j’avais foi en la justice », a déclaré à la barre Khadija lors de l'audience qui a eu lieu début avril. « Je voulais le voir dans le box, je voulais entendre le mot "condamné". Mais on m’a volé mon procès », a poursuivi la jeune femme. « Cette...
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