Une femme assigne l’État en justice 35 ans après le meurtre de son père, pour lequel Francis Heaulme est mis en examen

Trente-cinq ans après le meurtre de son père, pour lequel Francis Heaulme est mis en examen, Christine Clément a formé un recours contre l'État pour « fautes lourdes », rapporte franceinfo ce mardi 6 mai.

Christine Clément dénonce des « fautes lourdes » commises pendant l’enquête judiciaire dans le meurtre de son père, retrouvé mort près d’Avignon (Vaucluse) le 8 août 1989. Elle a formé un recours contre l’État, a appris franceinfo ce mardi 6 mai, dénonçant « l’absence d’instruction pendant des années » ainsi que « la perte de la quasi-totalité des scellés ».

Dans cette affaire, Francis Heaulme est soupçonné. Le tueur en série, condamné à perpétuité pour onze meurtres, avait bénéficié d’un non-lieu en 2002 avant que la justice ne rouvre le dossier en 2022 en raison de « charge nouvelles ». Francis Heaulme a de nouveau été mis en examen en 2023. Le cold case a été transmis en avril au pôle national des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine).

« Christine Clément souhaite par cette assignation que les fautes graves et le déni de justice commis à son encontre soient reconnus par l'État. Il est anormal qu'un dossier avec un tueur en série mis en examen soit délaissé pendant sept ans, puis oublié de la justice, forçant la partie civile à se battre pendant des années pour sa réouverture », ont déclaré les avocats de Christine Clément, Didier Seban et Marine Allali, à...