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Une étude pointe l’influence des pubs de fast-food sur la surconsommation chez les enfants

Une étude pointe l’influence des pubs de fast-food sur la surconsommation chez les enfants
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Une récente étude met en lumière le lien entre l’exposition des enfants aux publicités des chaînes de restauration rapide et une tendance accrue à consommer ces produits, pointant ainsi un risque potentiel pour leur santé alimentaire.

Tl;dr

  • Publicités de malbouffe augmentent la consommation calorique des enfants.
  • Une brève exposition suffit à influencer leurs choix alimentaires.
  • Experts appellent à des politiques restrictives pour protéger les jeunes.

Un constat alarmant : la malbouffe et les jeunes Français

En France, le poids des statistiques de santé pèse lourdement sur la jeunesse. Selon la Haute Autorité de santé, près de 17 % des enfants âgés de 6 à 17 ans sont touchés par le surpoids, tandis que l’obésité concerne 4 % d’entre eux. Une situation préoccupante qui place l’alimentation au cœur des débats de santé publique.

L’influence massive du marketing alimentaire

C’est dans ce contexte qu’une étude britannique vient éclairer d’un jour nouveau les mécanismes à l’œuvre derrière ces chiffres. Présentée lors du récent Congrès européen sur l’obésité (ECO) organisé à Malaga, elle met en lumière l’impact concret des publicités de malbouffe sur les comportements alimentaires des enfants.

Les chercheurs ont rassemblé un échantillon de 240 enfants, âgés de 7 à 15 ans, exposés tour à tour à des messages publicitaires vantant des produits riches en graisses, sel et sucre, ou à d’autres spots non alimentaires.

Des effets mesurables dès quelques minutes d’exposition

L’expérience est édifiante : après avoir visionné ces publicités, les participants choisissent systématiquement une collation plus calorique (en moyenne +58,4 kcal) et consomment également davantage lors du déjeuner (+72,5 kcal). Au total, cette simple exposition se traduit par une surconsommation quotidienne évaluée à près de 131 calories supplémentaires.

La chercheuse principale, Emma Boyland, de l’Université de Liverpool, souligne que cinq petites minutes suffisent pour altérer durablement les habitudes alimentaires : « Même une brève exposition au marketing d’aliments riches en matières grasses, en sel et en sucre peut entraîner une surconsommation de calories et potentiellement une prise de poids, en particulier chez les jeunes… ».

L’appel pressant à renforcer la régulation

Le constat ne s’arrête pas là. Les enfants ne mangent pas seulement plus juste après avoir vu une publicité ; ils continuent d’augmenter leur apport calorique lors du repas suivant. Face à ces résultats sans appel, Emma Boyland milite désormais pour la mise en place de véritables « politiques urgentes et restrictives de marketing alimentaire susceptibles de protéger la santé des enfants ».

Pour résumer clairement ce que révèle cette étude :

  • L’exposition aux publicités alimentaires influence directement le comportement alimentaire.
  • Même une courte durée suffit à modifier les choix nutritionnels.
  • L’enjeu est collectif : agir vite pour préserver la santé des plus jeunes.

Le débat n’a sans doute jamais été aussi crucial entre responsabilité individuelle et mesures collectives face au fléau insidieux de la malbouffe.

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