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Un bénéficiaire du RSA sur cinq l’est toujours dix ans après

Un bénéficiaire du RSA sur cinq l’est toujours dix ans après
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Une étude de la Drees conclut que la persistance dans le RSA « augmente fortement » avec l’ancienneté.

Publiée ce jour, une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a suivi sur dix ans des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA).

Selon ses conclusions, plus on touche ce revenu longtemps, plus la probabilité d’y rester est importante.

RSA : un état des lieux inédit

L’étude se base sur le suivi de 33 000 bénéficiaires de moins de 50 sur la période 2020-2020. Un des principaux enseignements est le fait que plus on touche longtemps le RSA, plus la probabilité d’y rester est forte.

Ainsi, parmi les allocataires du RSA, seuls 10% seront qualifiés de “persistant”, c’est-à-dire qu’ils toucheront l’aide dans les dix années qui suivent. A contrario, les allocataires depuis 4 ans seront encore un tiers à le rester dans cette décennie.

Plus de 2 millions de bénéficiaires fin 2022

Les bénéficiaires en emploi salarié à la fin 2010 présentent des trajectoires dans le RSA beaucoup moins persistantes que les autres. En effet, seuls 8,4 % ont perçu la prestation à chaque fin d’année entre 2011 et 2020, contre 23,1 % pour les bénéficiaires sans emploi.

26,4 % sont sortis du RSA dès 2011 et n’y sont pas retournés pendant toute la période, contre 11,3 % pour ceux sans emploi. À la fin 2022, 2,1 millions de personnes étaient bénéficiaires du RSA, d’après la Drees.

Les explications de la “persistance”

Quelles sont les raisons de cette “persistance” dans le dispositif ? Sont avancés un état de santé dégradé, moins de diplômes – et ce dès l’entrée au RSA – ou juste la conséquence de tout le temps passé au RSA. Mais encore, une situation de pauvreté durable qui complique l’accès à l’emploi et la sortie du dispositif.

L’étude met en lumière le fait que plus l’entrée dans le RSA est récente, plus il est fréquent d’en sortir rapidement via un emploi salarié. À l’inverse, il est d’autant plus compliqué de trouver un emploi salarié pour en sortir que l’ancienneté est grande.

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