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Strava : briller sans transpirer ? Quand des runners paient des jeunes pour courir à leur place

Strava : briller sans transpirer ? Quand des runners paient des jeunes pour courir à leur place
Publié le , mis à jour le

Sur l’appli star des sportifs connectés, certains trichent pour récolter les likes. En embauchant des jeunes précaires pour courir à leur place, des utilisateurs de Strava cherchent à soigner leur image plus que leur santé.

C’est l’un des réseaux sociaux les plus prisés des amateurs de sport. Strava, avec ses 100 millions d’utilisateurs à travers le monde, est devenu bien plus qu’un carnet de bord pour runners ou cyclistes du dimanche. C’est un véritable podium numérique, où les performances s’affichent, se likent, se commentent. Sauf que derrière certains exploits, il n’y a pas toujours l’auteur du profil. Bienvenue dans l’ère des « Strava Jockeys ». 

Le concept ? Des jeunes, souvent en situation de précarité, sont rémunérés quelques centimes du kilomètre pour courir ou pédaler à la place d’un autre. Leurs efforts alimentent les statistiques d’un profil qui n’est pas le leur. Résultat : des utilisateurs peuvent afficher fièrement un semi-marathon, un trail ou une sortie vélo « record », sans avoir bougé un orteil.

À chacun ses performances… ou celles des autres

Dans une société où « faire du sport » est devenu une injonction sociale, Strava pousse à la surenchère. On n’y documente pas juste ses progrès : on met en scène une vie saine, disciplinée et performante. Chaque séance devient un post à valider, chaque parcours une preuve de sa volonté. Un bon chrono, c’est un capital social.

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