« Soumission chimique : un fléau silencieux », un documentaire poignant sur un phénomène massif, mais sous-estimé
Diffusé ce mercredi 25 juin, un documentaire de Charlotte Espel lève le voile sur une violence insidieuse, encore largement méconnue. Entre témoignages intimes et enquête rigoureuse, la réalisatrice, elle-même victime, explore un phénomène qui touche majoritairement les femmes.
La Fête de la musique a été cette année entachée par une inquiétante série de piqûres sauvages. Sur les réseaux sociaux, en amont des festivités, circulaient des appels glaçants : « attaquer et piquer les femmes ». Le soir même, 145 plaintes ont été déposées, pour la plupart par des jeunes femmes affirmant avoir été victimes de piqûres dans la foule.
Si le mode opératoire reste difficile à établir - les analyses toxicologiques étant souvent peu concluantes -, ces plaintes mettent en lumière un phénomène plus large, plus ancien, mais encore largement sous-estimé : la soumission chimique.
C’est précisément ce sujet que la réalisatrice Charlotte Espel explore dans son documentaire « Soumission chimique : un fléau silencieux », diffusé ce mercredi 25 juin à 21h sur Téva. Un film coup de poing, à la fois intime et politique.
« Sensation furtive de perdre pied »
Intime, car Charlotte Espel a elle-même été victime à trois reprises de soumission chimique en soirée. Elle connaît bien cette « sensation furtive de perdre pied », suivie du trou noir, de l’impossibilité de reconstituer les heures perdues et, surtout, du silence qui suit. C’est...
