SNCF : une semaine de galère annoncée pour le pont du 8 mai ? Les points clés à retenir

À l’approche du pont du 8 mai, les usagers de la SNCF se préparent à d’importantes perturbations. Une grève est annoncée cette semaine, laissant craindre des difficultés majeures pour les déplacements sur l’ensemble du réseau ferroviaire.
Tl;dr
- Grève SNCF du 5 au 11 mai annoncée.
- Revendications : plannings, salaires, primes.
- Trafic TGV INOUI et OUIGO perturbé.
Semaine à haut risque pour la SNCF
À l’approche du pont du 8 mai, les voyageurs risquent de faire face à une situation délicate : une nouvelle vague de grèves s’annonce à la SNCF. Plusieurs syndicats — dont la puissante CGT-Cheminots, le très actif SUD-Rail et le collectif national CNA (ASCT) — ont appelé les contrôleurs et conducteurs à suspendre le travail entre le 5 et le 11 mai.
Cette mobilisation pourrait perturber profondément la circulation des trains sur l’ensemble du réseau.
Des revendications persistantes sur les conditions de travail
Le malaise grandit depuis des mois chez les agents ferroviaires. Les motifs avancés par les syndicats s’articulent autour de trois axes majeurs :
- Plannings imprévisibles : changements fréquents et tardifs, jugés intenables par le personnel.
- Primes de travail : considérées comme insuffisantes face aux exigences croissantes.
- Salaire : demande d’une revalorisation alors que la direction évoque déjà une hausse moyenne de 2,2 % prévue pour 2025.
Du côté de la direction, on refuse toute renégociation hors du calendrier annuel. Toutefois, elle promet davantage de visibilité sur l’organisation des plannings, un point jugé prioritaire par les syndicats.
Perturbations attendues et mesures d’accompagnement
Les répercussions sur le trafic s’annoncent notables. Sur son site officiel, la SNCF prévoit un trafic « perturbé » pour les trains TGV INOUI et OUIGO, avec une communication personnalisée auprès des voyageurs impactés : toute suppression de train sera signalée deux jours à l’avance par courriel. En cas d’annulation, il est possible d’obtenir un remboursement complet ou bien d’échanger son billet sans frais pour un autre départ équivalent.
Tentatives d’apaisement et perspectives politiques
Interrogé sur cette situation tendue lors d’une interview télévisée, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, préfère éviter toute intervention directe dans les négociations syndicales : « (Je ne souhaite pas) intervenir directement parce que je pense que ça affaiblirait l’État. » Il propose cependant un changement législatif important : exiger une déclaration préalable de grève sous 72 heures au lieu des 48 heures actuelles.
Pour l’heure, seule certitude pour les voyageurs : il faudra s’armer de patience pendant cette semaine sous haute tension sur les rails français.