Selon une étude, les employés de bureau peinent à rester concentrés au travail

Selon une récente étude, de nombreux employés de bureau peinent à rester concentrés durant leur journée de travail. Les distractions répétées et l’environnement ouvert semblent compromettre sérieusement leur capacité à maintenir une attention soutenue.
Tl;dr
- Salariés interrompus 275 fois par jour en moyenne.
- 60 % des réunions non planifiées, sentiment de chaos.
- Microsoft propose l’IA pour soulager la surcharge.
L’interruption permanente, un mal du bureau moderne
Face à la multiplication des interruptions au travail, rester concentré relève aujourd’hui de l’exploit pour les salariés. Selon le rapport annuel de Microsoft consacré aux tendances professionnelles, chaque collaborateur serait dérangé en moyenne 275 fois par jour.
Un chiffre qui donne le vertige : cela équivaut à une sollicitation toutes les deux minutes sur une simple journée de huit heures. Ici, chaque nouveau mail, notification de chat ou convocation à une réunion compte comme une nouvelle coupure dans le flot de la concentration.
Des réunions et des messages sans fin
En analysant les plannings numériques et autres outils qu’elle commercialise auprès des entreprises, la firme américaine a pointé du doigt un autre phénomène préoccupant : près de 60 % des réunions seraient programmées à la dernière minute. Ce manque d’anticipation désorganise davantage les équipes et alimente un climat qualifié de « chaotique et fragmenté » par près d’un salarié sur deux, qu’il soit cadre ou non.
Mais ce n’est pas tout. D’après l’étude de Microsoft, la frontière entre vie professionnelle et personnelle se brouille encore plus avec une hausse notable – +15 % en un an – du nombre de messages échangés en dehors des horaires classiques (9h-17h). Cette pression constante empêcherait une véritable récupération mentale et générerait chez beaucoup un sentiment persistant d’« inachevé », voire de fatigue chronique.
Télétravail : faux remède à la dispersion
Pour ceux qui pensaient que le télétravail atténuerait ce phénomène, la réalité s’avère décevante : aucune amélioration significative n’a été relevée. Qu’on soit à distance ou en présentiel, le constat reste identique. Les chiffres évoqués témoignent d’une tendance structurelle plus que circonstancielle.
L’intelligence artificielle comme bouée de secours ?
Afin d’endiguer cette spirale, Microsoft avance une piste technologique. Le groupe suggère que recourir à des assistants numériques dopés à l’IA pourrait offrir plusieurs avantages concrets :
- Soulager les salariés en filtrant les sollicitations inutiles ;
- Aider à résumer les échanges trop nombreux ;
- Piloter certaines tâches répétitives automatiquement.
Reste à savoir si ces collègues virtuels réussiront là où les bonnes intentions humaines peinent encore à s’imposer face au chaos organisationnel moderne.