Scandale de l’Androcur : les laboratoires Bayer, Sandoz et Viatris condamnés pour la première fois en France
Les laboratoires Bayer, Viatris et Sandoz ont été condamnés ce lundi 2 juin à verser plus de 300 000 euros à une patiente dans le scandale du médicament Androcur. C’est une « première » en France, salue son avocat.
Un délibéré attendu dans le scandale de l’Androcur. Le tribunal judiciaire de Poitiers a condamné ce lundi 2 juin les laboratoires Bayer, Viatris et Sandoz à verser plus de 300 000 euros à une patiente souffrant de méningiomes attribués au médicament Androcur pour « défaut d’information » sur la molécule.
Lire aussi > Procès autour du progestatif Androcur : Emmanuelle raconte son combat « éprouvant mais indispensable »
« Le tribunal déclare la SAS Bayer HealthCare, la SAS Sandoz, la SAS Viatris Santé […] responsables des préjudices subis », ainsi que le médecin et le pharmacien de la patiente, écrivent les juges du tribunal civil de Poitiers, rapporte l’AFP.
Vers une multiplication des procédures ?
« C’est un combat de plusieurs années qui porte enfin ses fruits », a réagi maître Romain Sintès, avocate de la plaignante, auprès d’Ici Poitou. L’avocat salue la décision comme une « première » en France, qui pourrait ouvrir la porte à « une multiplication des procédures » d’indemnisation. « On est particulièrement content. Ce qui est important, c’est la reconnaissance de son statut de victime et la responsabilité des laboratoires », a-t-il encore appuyé.
La plaignante, Véronique Dujardin, avait...
