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Psychiatrie : les familles demandent la fin d'une pratique qui consiste à attacher les patients

Psychiatrie : les familles demandent la fin d'une pratique qui consiste à attacher les patients
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Attachés, immobilisés, privés de mouvement : pour les proches de malades psychiques, cette pratique n’a plus sa place à l’hôpital. L’Unafam demande son abolition immédiate.

Ce mercredi 11 juin, à l’occasion d’un comité interministériel consacré à la santé mentale, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) publie un manifeste clair : elle réclame l’interdiction totale de la contention mécanique en psychiatrie. À 7 h 30, l’association a lancé cet appel en dénonçant des pratiques qu’elle juge « délétères » pour les patients, et révélatrices d’un système psychiatrique en crise. Une mesure extrême, encore pratiquée dans certains établissements, que les familles veulent voir disparaître définitivement de l’hôpital.

La contention : une méthode de contrôle, pas un soin

Dans son manifeste, l’Unafam ne mâche pas ses mots : « La contention n’est pas un soin, c’est une méthode coercitive extrême qui pousse à son paroxysme la suspension des droits fondamentaux : droit à la dignité, droit à la liberté, droit au consentement libre et éclairé. » Cette pratique, qui consiste à attacher physiquement un patient pour l’empêcher de se nuire ou de nuire à autrui, a concerné 8 000 personnes en 2022, selon l’association, sur un total de 324 000 hospitalisations en psychiatrie.

« Des angoisses, du désespoir, de la honte »

L’Unafam, qui accompagne chaque...

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