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Professeure menacée au couteau : “Lorsqu’il y a exclusion d’élève, les académies doivent de nous transmettre les informations qui nous sont utiles”

Professeure menacée au couteau : “Lorsqu’il y a exclusion d’élève, les académies doivent de nous transmettre les informations qui nous sont utiles”
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L’adolescente qui a menacé avec un couteau sa professeure dans le collège des Hautes Ourmes à Rennes, avait déjà été exclue d’un autre établissement, mais l’établissement n’était apparemment pas au courant.

Un élève arrive dans notre classe, on ne sait pas si, ni pourquoi, il a été exclu d’un établissement précédent…

Mercredi matin au collège des Hautes-Ourmes à Rennes, une jeune fille de seulement12 ans a menacé en classe sa professeure d’Anglais avec un couteau. Elle avait été maîtrisée dans un des couloirs par des adultes et arrêtée par la police.

Il y a des informations sensibles que nous devons connaître ! (un professeur de lettres)

Ce matin sur RMC le président du SNALC (Syndicat national des lycées et collèges), Jean-Rémi Girard, également professeur de lettres souhaite que les académies donnent plus d’informations sur les élèves arrivant en cours d’année après avoir été exclu d’un autre collège : “Il y a des informations sensibles que nous devons connaître ! Il y a parfois de l’information très informelle qui circule, mais d’un point de vue administratif, la plupart du temps, un élève qui arrive dans notre classe, on ne sait pas si, ni pourquoi, il a été exclu d’un établissement précédent“.

Les académies pointées du doigt

Face à Apolline de Malherbe, Jean-Rémi Girard est parfois surpris d’avoir des nouveaux élèves arrivant dans sa propre classe : “Moi-même, je vois des élèves arriver dans ma classe en cours d’année sans avoir aucune information, si c’est un déménagement, une exclusion…Cela amène à des situations qui peuvent s’avérer extrêmement graves“, lance-t-il.

Il ne faut déjà ne rien laisser passer

Jean-Rémi Girard lance un appel urgent aux académies : “Nous demandons dès à présent aux académies, quand il y a une exclusion, de nous transmettre les informations qui nous sont utiles, pour nous protéger et avoir les bonnes réactions en cas d’agression”.

C’était très important que le ministre Gabriel Attal se rende sur place

Invité également dans Télématin, Jean-Rémi Girard a répondu à la question : “Qu’est-ce qu’il faut faire concrètement ? : “On le sait, l’islamisme, la version extrême, cherche à attaquer l’école française ; elle l’a déjà écrit : enseigner la musique, c’est mal, faire du sport, c’est mal, etc. Il ne faut déjà ne rien laisser passer. C’est pour ça que c’était très important que le ministre se rende sur place“…

Gabriel Attal a été très clair : les procédures disciplinaires classiques d’un établissement vont être engagées, et il faut surtout faire ce que la collègue a fait, c’est-à-dire porter plainte, demander la protection fonctionnelle. Parce que là, on va pouvoir chercher si ça a fuité encore plus loin, c’est-à-dire si son nom circule sur des réseaux sociaux. C’est là où ça devient dangereux, et ça peut être une semaine, deux semaines, trois semaines plus tard. D’où le droit de retrait : c’est un danger grave et imminent, d’où le droit de retrait. On a quand même suffisamment, malheureusement, d’expérience en la matière pour savoir que le danger est grave et imminent“, a conclu le responsable du SNALC.

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