Pont du 8 mai : les conséquences si vous vous absentez sans autorisation de votre employeur

À l’approche du week-end du 8 mai, nombreux sont les salariés tentés de s’absenter pour faire le pont. Cependant, partir sans l’autorisation de son employeur peut entraîner des sanctions disciplinaires, voire une retenue sur salaire.
Tl;dr
- Le pont du 9 mai dépend de l’accord employeur.
- Absence non justifiée : sanction possible pour le salarié.
- L’employeur ne peut imposer le pont sans fermeture.
Le fameux « pont » du 9 mai : une liberté encadrée
Profiter d’un week-end prolongé en mai, la tentation revient chaque année. En 2025, le vendredi 9 mai suit directement le jour férié du 8 mai, date commémorative marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Beaucoup s’interrogent : peut-on s’absenter ce vendredi-là pour bénéficier d’un repos bienvenu de quatre jours ? À cette question, la réponse se révèle nuancée.
La décision reste entre les mains de l’employeur
Dans les faits, l’opportunité de réaliser ce fameux « pont » dépend avant tout du bon vouloir de l’employeur. Rien n’oblige ce dernier à accorder une journée de repos supplémentaire si la situation interne ne le permet pas. Une avocate en droit du travail au cabinet AP, Me Vilao, expliquait déjà lors du grand pont de 2024 : « À partir du moment où c’est un jour non chômé (seul le 1er mai est vraiment chômé), c’est un jour potentiellement travaillé ».
Autrement dit, sauf accord collectif ou fermeture exceptionnelle, chaque salarié doit s’assurer d’obtenir l’accord préalable de sa hiérarchie avant toute absence ce jour-là.
Des sanctions en cas d’absence injustifiée
Certains seraient tentés d’improviser une absence. Or, la loi demeure stricte sur ce point. Prendre son vendredi sans autorisation expose à des sanctions disciplinaires. Le site officiel service-public rappelle que tout abandon de poste doit être justifié sous peine d’avertissement, voire de blâme.
Dans les cas répétés d’absences injustifiées, cela peut même conduire jusqu’au licenciement. Bref, mieux vaut privilégier un dialogue franc avec son responsable que risquer gros pour quelques jours au vert.
L’employeur aussi encadré par la loi
Si l’on pourrait croire que la règle penche systématiquement en faveur des entreprises, il n’en est rien. L’employeur ne peut pas non plus contraindre ses équipes à prendre des congés pour faire le pont… sauf si une fermeture totale est annoncée et que les droits à congés sont respectés.
Selon Me Vilao, « Si la rémunération est maintenue, c’est plus difficile de contester, mais si ce n’est pas le cas, le salarié peut effectivement introduire un recours contre son employeur ». Un rappel utile à l’approche du printemps où chaque jour chômé se transforme en sujet sensible dans les entreprises françaises.
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