Pierre Chasseray (association 40 millions d’automobilistes) sur la hausse des autoroutes : “C’est un braquage !”

Le ras-le-bol des usagers commence à enfler face aux hausses successives des péages autoroutiers. Des hausses systématiques de moins en moins acceptées par les automobilistes.
Les automobilistes ignorent que l’Etat empoche 40% sur les prix des autoroutes (Philippe Nozière de 40 millions d’automobilistes)
En septembre, nous nous posions la question suivante : “Passer la barrière de péage sur l’autoroute vous coûtera-t-il plus cher dès l’an prochain “. La raison de cette question était l’annonce par Bruno Le Maire (ministre de l’Économie) d’une taxe de 600 millions d’euros de taxes pour les concessions autoroutières et aéroportuaires, alors qu’il présentait son budget 2024.
Le ministre ajoutait que l’ambition était de “faire en sorte que ceux qui polluent davantage contribuent davantage” pour les investissements “extrêmement élevés” et “impératifs” nécessaires en matière de transition écologique.
Ce jour sur l’antenne de RMC, Pierre Chasseray de l”association 40 millions d’automobilistes’ s’est agacé de la hausse annoncé des péages autoroutiers de 3%, comme l’a annoncé le ministre des Transports cette semaine, Clément Beaune.
On braque les automobilistes à la barrière de péage !
Pour le Délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, cette hausse de 3%, contre 4,75% en 2023 est celle de trop : “J’en ai marre qu’on fasse passer les sociétés d’autoroutes pour les grands braqueurs ! Je me suis intéressé aux chiffres. Un automobiliste qui entre sur l’autoroute, c’est 60% de taxes sur les carburants et 40% de taxes de l’État sur le montant du péage, à ne rien faire. Tant sur le carburant que sur le prix du péage, on braque les automobilistes à la barrière.”
La surcharge fiscale est dans cette fiscalité à 40%
“Comment peut-on imaginer une seule seconde qu’il soit admissible de prendre 40% d’un montant sans rien faire? Si demain, on vous prend 40% de votre salaire, vous allez dire que vous n’êtes d’accord. C’est le principe du braquage. Ce n’est pas supportable. On ne peut pas se satisfaire d’une hausse systématique où le grand gagnant est encore une fois l’État“, s’agace Pierre Chasseray.
“Je ne suis pas là pour défendre les sociétés d’autoroute, mais les automobilistes. La surcharge fiscale est dans cette fiscalité à 40%. Ce qui me gêne, c’est que les deux autoroutes qui vont augmenter le plus au 1er février, ce sont deux axes dont l’Etat est actionnaire“, analyse le Délégué général.
Sur les réseaux sociaux fleurissent des messages de boycott des autoroutes pour ‘éviter le racket’.