Ozempic, régimes, compléments : la nouvelle face (très rentable) du diktat de la minceur

Dans leur livre-enquête « Le Business de la minceur » (éd. Plon), Julia Aziz, spécialiste marketing pour la presse féminine, et Catherine André, journaliste économie sur LCI, passent au peigne fin les secteurs qui ont intérêt à perpétuer le diktat de la minceur.
« Rien n’a meilleur goût que de se sentir mince », disait Kate Moss, supermodel surnommée « la brindille », dans les années quatre-vingt-dix. À l'époque, le style « héroïne chic » est un must, la maigreur encensée.
S'ensuit une petite révolution à l’aube des années 2010 avec le mouvement Body Positive : une tendance passagère, alors que le culte de la minceur revient en force ces derniers mois.
Derrière la quête du « corps de rêve » se cache une économie, qui se nourrit des complexes des femmes. Julia Aziz, spécialiste marketing pour la presse féminine et coautrice du livre-enquête le « Business de la minceur » aux Éditions Plon avec Catherine André, journaliste économie sur LCI, décortique les ressorts de cette industrie pour le ELLE.
ELLE. Dans votre livre, vous estimez le business de la minceur en France à plus de 2,5 milliards d’euros. Vous dressez une liste exhaustive des secteurs qui capitalisent là-dessus : l’agroalimentaire, les salles de sport, l’industrie pharmaceutique, la mode… Vous parlez même « d’industrie du régime ».
Julia AZIZ. - Oui, avec en première ligne l'industrie agroalimentaire. Je la trouve fascinante, car personne n’y...