Mineures placées à l’ASE : un terrain de chasse pour les proxénètes

Selon « Libération », des plaintes seront prochainement déposées à l’encontre le président du Bas‑Rhin et la mairie de Paris, pour « faute en responsabilité » dans l’exploitation sexuelle de jeunes filles placées sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
On le sait, la prostitution des mineures est un fléau difficile à endiguer. En France, le phénomène concernerait entre 15 000 et 20 000 adolescentes, selon les derniers chiffres du gouvernement. Ces jeunes filles sont souvent exploitées par des proxénètes alors qu’elles sont placées dans des foyers de l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Fin avril, Me Michel Amas, avocat au barreau de Marseille, a déposé une plainte au nom de trois familles contre les présidents des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches‑du‑Rhône pour « faute en responsabilité ». Selon une enquête de « Libération »publiée ce jeudi 19 juin, l’avocat s’apprêterait à déposer une nouvelle salve de plaintes, cette fois à l’encontre de la maire de Paris et du président du Bas‑Rhin.
Cibles faciles
L’avocat met en cause la responsabilité et l’inaction de l’ASE dans ces dossiers de prostitution de mineures. Selon lui, « 80 % des mineures prostituées sont prises en charge par les services sociaux ». Les foyers seraient alors des cibles faciles pour les proxénètes, qui repèrent les filles sur les réseaux sociaux.
Libération a pu...