#MeToo police : des agents accusés de violences sexuelles sur des victimes qui portent plainte

Plusieurs femmes dénoncent des violences sexuelles perpétrées par des policiers et gendarmes, révélant un phénomène largement passé sous silence au sein des forces de l’ordre. Entre abus d’autorité, vulnérabilité des victimes et culture d’omerta, ces témoignages mettent en lumière une réalité inquiétante où le silence institutionnel protège souvent les auteurs.
Un #MeToo de la police est en marche. Depuis plusieurs années, des femmes victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers et gendarmes témoignent d’un phénomène inquiétant qui traverse l’institution policière. Dans une enquête menée par le journal « Libération », plusieurs plaignantes et mises en cause racontent comment ces violences, qui vont du harcèlement au viol, s’inscrivent dans un système de domination et d’omerta propre à l’institution.
Abus d’autorité dans le cadre professionnel
À la barre du tribunal, Joanna N. témoigne d’une double violence. Après avoir déposé plainte pour viol, un policier du commissariat du 14e arrondissement de Paris l’a contactée de manière inappropriée après avoir trouvé son numéro de téléphone dans son dossier. « Pourquoi ce policier m’envoie une photo de lui nu ? Est-ce que c’est de ma faute ? », s’interroge cette jeune femme. Elle décrit ce contact « comme si [elle] avai[t] été violée une deuxième fois », dit-elle. Une affaire parmi d’autres qui illustre comment certains agents...