Mémo de vie, ce journal intime numérique qui permet aux victimes de consigner les violences

Depuis sa création en 2020, Mémo de vie permet aux victimes de documenter, en toute sécurité, les violences qu'elles subissent. Véritable journal intime numérique, le dispositif peut devenir une aide précieuse pour la justice. C’est le cas d’Astrid M., qui s’est suicidée en 2023 après des années de violences physiques et psychologiques, et dont le procès de l’ex-conjoint s’est ouvert ce jeudi 24 avril à Évreux.
Le 23 juin 2023, Astrid M. est retrouvée pendue à son domicile de Conches-en-Ouche, dans l’Eure. Deux ans après le suicide de cette photographe de 47 ans, son ex-conjoint, Fabien A., comparaît ce jeudi 24 avril pour violences intrafamiliales devant le tribunal correctionnel d’Évreux. Pour les proches d’Astrid, ce sont les violences physiques et surtout psychologiques infligées par son ex-compagnon qui l’ont conduite à se suicider.
Astrid M. s’est tuée après plus d’une décennie de violences conjugales - ce qui peut s’apparenter à un suicide forcé. Et si elle ne pourra pas parler de ces violences devant le tribunal, son journal intime numérique pourra le faire pour elle. Astrid M. a en effet consigné ces violences sur la plateforme Mémo de vie.
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Lancée en 2020 par la Fédération France Victimes sous l’égide du ministère de la Justice, cette plateforme numérique permet aux victimes et à leurs proches de documenter...