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Lundi, les taxis descendent dans la rue pour s’opposer à la nouvelle tarification de l’Assurance maladie

Lundi, les taxis descendent dans la rue pour s’opposer à la nouvelle tarification de l’Assurance maladie
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Ce lundi, les chauffeurs de taxi se mobilisent pour exprimer leur opposition au nouveau projet de tarification porté par l’Assurance maladie. Cette réforme suscite des inquiétudes dans la profession, qui redoute une dégradation de ses conditions d’exercice.

Tl;dr

  • Manifestations de taxis prévues contre la nouvelle tarification.
  • Blocages attendus à Paris et dans toute la France.
  • Le secteur réclame le gel du projet de l’Assurance maladie.

Colère des taxis face à la réforme de l’Assurance maladie

Le climat risque d’être tendu sur les axes routiers ce mardi matin. Plusieurs régions françaises, ainsi que Paris, s’attendent à des blocages en raison de la mobilisation des chauffeurs de taxi. À l’appel d’une intersyndicale menée par la Fédération nationale du taxi (FNDT), ces professionnels protestent contre un projet controversé porté par l’Assurance maladie, qui entend revoir en profondeur le mode de rémunération des transports de patients.

Manifestations massives attendues dans les grandes villes

À en croire les syndicats, la grogne s’exprimera « un peu partout sur le territoire ». La capitale figure parmi les épicentres du mouvement : chaque matin dès 7 heures, le boulevard Raspail sera fermé à la circulation pour accueillir les manifestants, tandis qu’un stand prendra place au croisement du boulevard Saint-Germain.

Selon Dominique Buisson, secrétaire fédéral de la FNDT, plus de 5 000 véhicules pourraient converger sur place. D’autres points chauds sont identifiés dans plusieurs métropoles régionales et notamment à Pau, fief du Premier ministre François Bayrou.

L’incompréhension face au gouvernement s’accentue

Au cœur des crispations, une certitude : le secteur se sent ignoré par les pouvoirs publics. Dominique Buisson exprime ouvertement son agacement : « L’Etat doit arrêter de nous mépriser ». Les syndicats dénoncent notamment l’absence d’écoute réelle lors des réunions – en avril dernier au ministère des Transports, aucun membre du gouvernement n’aurait daigné faire le déplacement. La situation est d’autant plus complexe que la profession relève aujourd’hui non pas d’un, mais bien de sept ministères différents : Transports, Intérieur, Finances, Santé…

Un modèle jugé nocif pour taxis et patients

La réforme proposée prévoit l’introduction d’un nouveau système forfaitaire : chaque transport serait désormais rémunéré selon un forfait de prise en charge et une tarification kilométrique définie localement. Selon l’Assurance maladie, cette mesure vise avant tout à maîtriser une dépense qui a grimpé à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont plus de trois milliards pour les seuls taxis conventionnés (+45% depuis 2019). Face à ce projet encore non entériné par le gouvernement – qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre –, le secteur propose quelques pistes :

Bien que les représentants se disent ouverts au principe du transport partagé, ils insistent sur la nécessité absolue d’une concertation véritable : selon eux, cette refonte tarifaire imposée menace tant l’équilibre économique des taxis que le service rendu aux patients.

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