L’escrime français miné par des affaires d’agressions sexuelles sur mineures passées sous silence

Plusieurs agressions sexuelles sur mineures survenues ces dernières années ont été passées sous silence par la fédération. Certaines se sont soldées par des condamnations mineures voire des relaxes, avec la possibilité pour les agresseurs de retourner encadrés des enfants. 

Une fédération qui ferme les yeux sur les agissements de ses entraîneurs. Dans la Fédération française d’escrime (FFE), les témoignages de violences et d'agressions sexuelles se multiplient, mais sans condamnation pour ces auteurs. Le média 20 minutes révèle un système dans lequel les familles et les victimes sont seules.

Un mère témoigne s’être sentie coupable lorsque sa fille, collégienne a fait une tentative de suicide médicamenteuse. Conséquence d’une affaire de harcèlement sexuel dont elle a été victime dans le club d’escrime où elle s’était inscrite quelques mois plus tôt, de la part de son maître d’arme.

Dès les premiers entraînements, la jeune fille adore son nouveau sport. Elle noue une relation avec son maître d’arme, de quinze ans son aîné. Ils s’écrivent de nombreux messages. Un soir, alors que la collégienne lui écrit qu’elle doit aller à la douche, l’éducateur dérape et écrit : « Ça donne envie de dire “je peux t’accompagner ?” » Devant la surprise de la jeune fille, il plaide une simple blague.

Les messages deviennent plus rares et la mère, informée par sa fille du comportement de l'entraîneur, lui demande de...