Les mots du genre : « male tears », du « ouin ouin » des hommes aux mugs féministes en ligne

Chaque semaine, ELLE retrace l’histoire d’un mot appartenant au vocabulaire féministe. Comment l’expression « male tears » est-elle née ? Comment s’est-elle propagée sur les réseaux sociaux ?
Avez-vous déjà entendu parler des « male tears » ? Ces larmes de crocodile versées par des hommes, qui considèrent être les vraies victimes du système. Cette expression ironique est employée par les féministes pour dénoncer le comportement de certains, souvent des hommes blancs cisgenres hétérosexuels privilégiés, qui se plaignent du féminisme, comme s’ils étaient eux-mêmes victimes de sexisme, de misandrie, voire de suprématie féminine. Et comme s’ils craignaient, finalement, de ne plus être appréciés par les femmes.
Dans une interview récente accordée à ELLE, Giulia Foïs, autrice de « Pas tous les hommes quand même ! » (Éd. La Meute), en livre un parfait exemple : « Dans ce #NotAllMen, il y a un chouïa de male tears. Les pleurs des hommes. C’est le fameux ouin ouin. C’est-à-dire qu’au moment où je te dis #NotAllMen, au fond ce que j’ai envie de te dire, c’est “Mais moi, je n’ai pas violé. Rassure-moi et dis-moi que tu m’aimes encore.” »
Vous l’aurez compris, les « larmes du mâle » n’ont rien de palpable. Il s’agit avant tout de se moquer des hommes qui pleurnichent face aux combats féministes. Faisant ainsi abstraction de leur propre position sur l’échelle de la...
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